Interview de Jim Redman, sextuple champion du monde et premier pilote à avoir remporté 3 grands prix le même jour...
Lors du vingtième anniversaire des Coupes Moto Légende, Caradisiac Moto a pu s'entretenir avec Jim Redman. Outre le fait que ce sympathique pilote a remporté six titres mondiaux en seulement sept ans de carrière internationale, en étant au passage le premier pilote à gagner trois grands prix dans la même journée, il n'est pas étranger au développement d'une des plus fabuleuses machines de compétition, la fameuse Honda 6. Il sera le premier à prendre la piste à son guidon, avant que le grand Mike Hailwood écrive quelques-unes des plus belles pages de l'histoire des grands prix. Rencontre...
Bonjour Jim. Merci d'avoir accepter de nous consacrer quelques minutes. Cela fait maintenant plus de soixante ans que vous sillonnez le monde pour vous rendre sur les circuits. Trouvez-vous toujours autant de plaisir ?
Les circuits, c'est ma vie, et de toute façon, maintenant, c'est trop tard pour en changer. Quoi qu'il en soit, à partir du moment où je monte sur une moto, je reste un jeune homme.
J'imagine que vous avez de nombreux souvenirs, mais est-ce que l'un d'entres eux vous a particulièrement marqué ?
Je pense que le fait le plus marquant de ma carrière, c'est lorsqu'en 1964, j'ai gagné trois grands prix dans la même journée. Cela reste un moment inoubliable.
D'ailleurs, vous avez été le premier et le seul pilote à réaliser cet exploit ?
Oui, même Mike Hailwood n'a pas réussi à gagner trois grands prix la même journée. Et je ne pense pas que quelqu'un puise le faire maintenant…
Puisque l'on parle de pilotes, quel est celui qui vous a le plus marqué, voir impressionné ?
Sans hésitation, Mike Hailwood. C'était vraiment le pilote le plus difficile « à mordre ». Même Giacomo Agostini ne m'a pas donné autant de fil à retordre.
Et au niveau moto, est-ce qu'il y en a une qui a été votre favorite ?
La Honda 6. C'était une moto fantastique, avec un bruit magique. A ce niveau là, on peut même parler de mélodie. Lorsque que je pilotais cette machine, je devais faire très attention à mes trajectoires car le chant de son moteur avait vite tendance à vous envoûter. Il fallait vraiment être au maximum de sa concentration.
Est-ce qu'il y a une machine qu'il n'a jamais eu l'occasion de piloter et qui reste une frustration dans sa carrière, même si le terme est un peu fort?
Non ! A cette époque, les meilleures machines étaient les Honda, et j'avais la chance de travailler pour eux donc je n'étais pas tenté pour piloter une autre moto. Je suis très heureux d'avoir pu piloter cette fabuleuse Machine qu'était la Honda six, d'autant qu'à l'époque, certaines personnes venaient uniquement pour me voir et entendre cette moto.
Quel regard portez-vous sur le monde des Grands Prix aujourd'hui ?
Le monde des grands prix a évolué, mais en ce qui concerne la philosophie de la course, et les conseils que l'on peut apporter aux pilotes, cela n'a pas tellement changé. Quand Nicky Hayden a battu Valentino Rossi, je lui ai prodigué quelques conseils, notamment au niveau des passages en courbes. La course reste toujours la course et le fait que la philosophie soit différente ne change rien.
Dernière question et je vous libère, quel (s) conseil (s) donneriez-vous aux jeunes générations, qu'ils soient simple pratiquant ou pilote professionnel ?
Toujours travailler, chercher à s'améliorer et continuer à prendre du plaisir.
Merci Jim et bonne fin de week end.
Merci beaucoup.
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