Jean-Paul Belmondo: "ma cascade préférée, c’est avec la Uno dans Joyeuses Pâques"
Jean-Paul Belmondo, immense comédien, était aussi un grand amoureux de l’automobile, qui a possédé certains des modèles les plus prestigieux du monde. Pour autant, il gardait un grand souvenir d'une modeste Fiat Uno.
Décédé hier à l’âge de 88 ans, Jean-Paul Belmondo était aussi un grand amoureux de l’automobile. De la Mini à l’Aston Martin DB5 (qu’il avait tellement aimée qu’il en avait eu deux), en passant par les Ferrari 250 GT Tour de France, Maserati Ghibli (que son fils Paul conduisait sur ses genoux), Lotus Elan et autres Dino 246, il a eu un parcours automobile hors normes.
Un parcours qui comprend aussi une Daimler Dart qu’il avait vendue à Maria Pacôme, juste après quoi le moteur avait rendu l’âme, au grand mécontentement de la comédienne, ainsi que l’acteur l'avait raconté dans une entretien publié par l'excellent magazine Car Life en 2015.
Pour autant, l’un des meilleurs souvenirs de l'acteur est lié à une modeste Fiat Uno (!), ainsi qu’il l’avait déclaré lors de cette même interview: « ma cascade préférée, c’est avec la Uno dans Joyeuses Pâques. La voiture doit être à cinq mètres du sol. C’était solide, les Fiat ! »
Jamais doublé lors de ses acrobaties automobiles, le comédien était heureux de n’avoir jamais fait interrompre un tournage à la suite d’un accident. Cela aurait pu arriver dans Le Magnifique : « je dois sauter d’une voiture et on dit à Jacqueline Bisset qui est au volant : voilà, tu te cales à 50 km/h. On met tout en place, on installe et on cache les cartons dans lesquels je dois sauter et c’est parti. Un détail que tout le monde avait oublié, c’est que le compteur de la voiture était gradué en miles, donc environ 80 km/h. Tout l’enchaînement était décalé, plus la vitesse. Je me suis cassé la cheville, ce qui explique les béquilles pour la suite du film. »
Mais parmi toutes les courses-poursuites auxquelles s'est prêté le comédien, on citera celle que l’on voit dans Le Casse (Henri Verneuil, 1971). Au programme, plus de neuf minutes à fond dans les rues d’Athènes, avec Jean-Paul Belmondo (en Fiat 124 Special) pris en chasse par Omar Sharif (en Opel Rekord), entre descente d’escaliers, demi-tours sur voie rapide et slalom entre piétons.
Une vraie folie, rythmée par les performances surnaturelles d’une Fiat qui, à en croire un gros plan sur son compteur, bouclait une reprise de 110 à 170 km/h en 4 secondes chrono…
La poursuite s’achève dans un cul-de-sac, alors que la malheureuse berline italienne perd tous ses liquides sur la chaussée. S’approche alors Sharif : « Savez-vous à quelle vitesse vous rouliez ? Vous rouliez à 120. » A quoi Belmondo, toujours cool, répond par un « Mon pied a dû se coincer sur le champignon, d’habitude je suis un très bon conducteur… »
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