Kenzo, une Goldwing de 1977 version Retour vers le futur
Death Machines of London présente la version définitive de sa préparation hommage au premier pilote japonais à se présenter au départ du TT de l’Ile de Man (en 1930) et à qui elle emprunte le prénom : la Kenzo (pour Kenzo Tada). Un véritable chef-d’œuvre.
N’y voyez pas une quelconque référence à la mode chez Death Machines of London, on préfère raconter de belles histoires. C’est même une marque de fabrique du préparateur anglais et fondateur de la société : James Hilton. Voici comment il raconte sa dernière création : « En 1930, Kenzo Tada a voyagé pendant quarante jours en Europe par chemin de fer et par mer pour prendre part au Tourist Trophy sur l’île de Mann. Il était le premier coureur japonais de l’événement. Kenzo Tada n’a certainement pas piloté une Honda sur le TT 1930. Mais on s'en fiche. »
Dévoilée un peu rapidement au Bike Shield de Londres en 2018, la Kenzo originelle n’était pas à la hauteur des intentions de James Hilton. Qu’à cela ne tienne, le projet a été recommencé puis peaufiné. Persévérant et un tantinet tatillon James a profité de l’hiver pour affiner les détails. Quand on voit le résultat on ne peut que lui donner raison.
La Kenzo est une œuvre d’art, un chef-d’œuvre de minutie et de précision. Inspirée de l’armure des samouraïs, elle évoque à la fois le passé et le futur avec des équipements à la technologie futuriste. Le contour de la fourche et le phare avant reproduisent le katana, le sabre des guerriers nippons, le cuir Tsukamaki recouvre les poignées et le compteur a été moulé dans une boîte à bijoux du XVIIIe siècle avant d’être recouvert de films diffusant la lumière, qui lui apportent une impression de profondeur tridimensionnelle bluffante.
Les spécialistes californiens de Luminit ont fabriqué les phares avant et arrière à l'aide de la technologie de film holographique à diffusion pour réfracter la lumière (à 80°) sur les lentilles usinées afin de produire une lueur homogène.
Le splendide habillage fait presque oublier le vénérable moteur Goldwing 1977 qui se cache en dessous. Un bloc comme neuf puisque ses composants ont bénéficié du même soin que le reste de la moto grâce au travail de Ray Petty Meccanica, orfèvre mécanique.
La suspension arrière à deux amortisseurs de base a été remplacée par des amortisseurs Öhlins ACOU 60 avec des ressorts spécifiques fournis par Hagon. La fourche est également signée Öhlins, modifiée pour supporter le poids du Goldwing puis anodisée de nouveau. Le frein avant actionne un maître-cylindre BMW et pompe des étriers Brembo M4 radiaux.
La Kenzo prend vie en tapotant le porte-clés (sans clé) RFID sur le siège en cuir recouvrant un faisceau de câbles à commande contrôlée Motogadget M-Unit. Car en plus d’être une merveille pour les yeux, la Kenzo roule. Et c’est tant mieux car elle est également en vente. Pour le prix, on vous laisse voir ça directement avec Death Machines of London. Parler argent devant une telle machine serait presque indécent.
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