L'industrie automobile et ses sièges à "faible empreinte CO2"
L'acier sans énergie fossile a le vent en poupe dans l'industrie. L'équipementier Faurecia vient de nouer un partenariat avec SSAB pour produire des sièges pour les constructeurs automobiles sans acier à énergie fossile. Mais...
La Suède abrite des entreprises qui ont décidément le vent en poupe. Northvolt AB, déjà, qui fait équipe avec BMW ou encore le groupe Volkswagen avec l'objectif de produire des milliers de batteries sur le sol européen pour les véhicules électriques. Mais il y a aussi le moins connu SSAB (à ne pas confondre avec Saab), un industriel spécialisé dans les alliages métalliques et plus particulièrement l'acier.
SSAB fait l'actualité ces derniers après avoir noué des partenariats importants. Daimler et SSAB vont ainsi collaborer pour l'utilisation d'aciers "sans produits fossiles", qui ont également convaincu Faurecia, le gros équipementier automobile français.
Ce dernier compte ainsi produire des sièges pour l'ensemble des clients automobiles avec un acier sans produit fossile. Comment ? "SSAB fournira à Faurecia l'acier sans énergie fossile le plus ambitieux et le plus avancé du secteur, en utilisant de l'hydrogène et de l'électricité décarbonée au lieu du charbon à coke et d'autres combustibles fossiles traditionnellement utilisés pour fabriquer l'acier. Dans le cadre de ce partenariat, Faurecia développera, testera, validera et industrialisera des structures de sièges à très faible empreinte CO2".Les produits fossiles utilisés pour la production de l'acier sont donc remplacés par des énergies propres, en tout cas sur le papier. Mais puisque la quasi totalité de l'hydrogène utilisé dans le monde provient du vaporeformage du méthane, on passerait alors du charbon et du pétrole au gaz.
Pourtant, SSAB semble avoir bien contourné le problème en utilisant des centrales d'électrolyse pour produire de l'hydrogène à partir d'eau. L'histoire ne dit pas d'où vient l'électricité (est-elle simplement fournie par le mix global, ou bien vient-elle directement d'une source renouvelable ?), mais l'industriel espère bien que son projet permettra de réduire les rejets de CO2 de la Suède de 10 %. Rien que cela.
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