L'Italie défend Fiat contre l'Allemagne
Le torchon brûlerait-il entre l’Allemagne et l’Italie ? La compétition de football Euro 2016 n’est pas lancée qu’un match se joue déjà entre ces deux pays sur le terrain de Fiat. De l’autre côté du Rhin, on s’est dit convaincu que le groupe Fiat Chrysler Automobiles a modifié ses moteurs en vue de déjouer les normes anti-pollution. Une accusation qui en rappelle une autre.
La référence est celle d’une affaire Volkswagen au cœur d’un scandale sur un logiciel sciemment truqué pour abaisser les émissions du moteur diesel pendant un contrôle antipollution. Une manipulation qui promet déjà le rappel de 11 millions de véhicules dans le monde. Sans parler des procès et indemnités à venir.
Depuis, on a appris du Japon que Mitsubishi et Suzuki n’étaient pas non plus très transparents sur les données antipollution de leurs automobiles. Puis l’attention est revenue en Europe au sujet d’un blason Fiat qui aurait mis au point un système de filtration des émissions polluantes se désactivant après 22 minutes, soit deux minutes après la fin d'un contrôle antipollution standard.
Le ton est ensuite monté assez vite entre l’Allemagne et Fiat. Ce dernier a estimé que seules les autorités italiennes étaient compétentes pour évaluer les émissions polluantes de ses véhicules. Courroucée, la première a pris acte de l’absence de coopération et a brandi la menace d’une interdiction du territoire des voitures de la marque.
Le dernier épisode du feuilleton est venu du ministre italien des Transports Graziano Delrio, qui a souligné que les véhicules Fiat ne présentaient pas de "dispositifs illégaux" visant à déjouer les normes anti-pollution, contrairement à ceux de Volkswagen "déjà identifiés". De son côté, le groupe FCA a répété que "les voitures du groupe étaient conformes en tout point aux normes européennes en vigueur dans l'Union Européenne". On attend le match retour.
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