La commissaire européenne à l'industrie s'agace du cas Mercedes et des tricheries
Le cas de Mercedes, qui rappelle plusieurs millions de véhicules pour mettre à jour le système de dépollution, en pleine tempête d'un nouveau soupçon, agace les députés européens. La commissaire à l'industrie a envoyé une lettre assez cinglante à la Commission européenne.
"Trop, c'est trop". C'est un peu ce qui ressort de l'attitude d'Elżbieta Bieńkowska, la commissaire européenne au marché intérieur et à l'industrie. Cette dernière a envoyé une lettre à la Commission européenne qui a été dévoilée par l'ONG Transport & Environment. L'intéressée y explique qu'il n'est pas normal de voir encore aujourd'hui des cas de soupçon de "triche", des rappels pour des mises à jour de logiciel.
"On parle d'accusations et d'allégations depuis presque deux ans. Il est inquiétant de voir que les dernières allégations en date contre Daimler n'ont pas -une fois de plus- été révélées par les autorités de surveillance nationales. Cela ne peut pas continuer. C'est mauvais pour les consommateurs, et mauvais pour la réputation et l'avenir de l'industrie automobile", a commenté la commissaire à nos confrères de l'AFP.
L'ONG Transport & Environment commente l'affaire : "la commissaire a clairement perdu patience avec les constructeurs et leurs amis dans les gouvernements, qui n'ont pas réussi à prendre des mesures contre les 35 millions de diesels "sales" sur les routes européennes. Il est temps pour l'industrie de "purifier" l'air et le bazar qu'elle a créé en rappelant leurs autos et en mettant à jour les systèmes de contrôle d'émissions polluantes".
La commissaire explique dans sa lettre qu'il faut menacer le groupe Volkswagen si tous les véhicules ne sont pas mis à jour d'ici la fin de l'année en les retirant tous de la route. Cela voudrait dire que le groupe ait à racheter ces autos à leur propriétaire...
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