La course chaotique de la Toyota Corolla à hydrogène
Autonomie réduite face aux autos à moteur traditionnel et ravitaillement plus long ont coûté du temps à la Toyota Corolla à moteur hydrogène engagée dans les 24 Heures de Shizuoka.
Toyota peut-il devenir le précurseur de l'hydrogène comme il l'a été pour l'hybride ? La tâche paraît nettement plus complexe, tant la technologie actuelle est bien peu adaptée aux automobiles. Pourtant, le PDG du constructeur, qui a déjà testé personnellement cette inédite Corolla de course à moteur à hydrogène, rappelle que "l'objectif est la neutralité carbone", et que si "tout va à l'électrique - à batteries, un million d'emplois seront détruits au Japon". Le géant nippon n'a jamais caché son scepticisme sur le tout électrique, et son patron l'affirme haut et fort.
Pour tenter de montrer qu'il existe d'autres voies, Toyota a donc engagé cette Corolla un peu spéciale lors des 24 Heures de Shizuoka. A raison de 35 arrêts aux stands et d'une durée de ravitaillement de 6 à 7 minutes (grâce au camion de ravitaillement en hydrogène garé aux stands), la Corolla a perdu un temps fou, réalisant une performance médiocre face aux autos fonctionnant au sans-plomb, qui n'ont, en moyenne, effectué qu'une vingtaine d'arrêts, avec un temps de ravitaillement express.
Cela n'empêche pas Toyota d'y croire. Malgré l'autonomie réduite, malgré la complexité de stockage du carburant pour l'automobile, malgré l'encombrement des 4 réservoirs en carbone sur cette Corolla, et malgré un bilan carbone pour l'instant très loin d'être favorable à l'hydrogène. Rappelons la particularité de cette auto : Toyota n'utilise pas de pile à combustible, comme sur la Mira, mais bien un trois cylindres 1.6 turbo qui brûle de l'hydrogène.
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