Le chauffard connaissait mieux le Code Pénal que le Code de la route
Son sort était a priori scellé. Puisque, en plus, il avait reconnu les faits. Qui n’avaient rien d’anodin car, pour y mettre un terme, un déploiement conséquent de forces de police et de gendarmerie avait dû être mis en place. Et pourtant, il s’en est bien sorti devant un tribunal qui a constaté son absence. Mais pas que…
Les rues de Limoges en tremblent encore. Le 24 janvier dernier, une patrouille de police avait tenté d'intercepter une voiture volée avec six personnes à bord, place des Carmes, dans le centre de Limoges. Le conducteur, qui se révélera en état d’ébriété, avait essayé de renverser un policier avant de prendre la direction de la ville voisine de Panazol. Un trajet où il avait semé désordre et désolation en percutant à plusieurs reprises des voitures de police, avant de rencontrer un barrage de gendarmerie, près de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). L’équipée sauvage se terminait là.
Reconnaissant les faits, le délinquant routier est présenté, en comparution immédiate, le 29 janvier. À l’audience, il demande un renvoi pour une analyse ADN sur le volant du véhicule. Une requête acceptée par le tribunal.
Et c’est là que l’on passe à l’accident judiciaire. L'audience est renvoyée au 26 avril, or, selon les dispositions de l'article 397-1 du code de procédure pénale, un nouveau procès doit avoir lieu dans un délai qui ne peut être inférieur à deux semaines, sauf renonciation expresse du prévenu, ni supérieur à six semaines.
Une bévue qui l’avait fait libérer de sa détention provisoire. Une liberté mise à profit pour se faire remarquer par son absence à son procès.
Le tribunal l’a tout de même condamné à 18 mois de prison ferme et prononcé un mandat d'arrêt à son encontre. Il faut maintenant le retrouver pour le mettre en prison.
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