Le conducteur du 21e siècle est né : il n’utilisera plus uniquement sa voiture !
Le phénomène est déjà en route. C’est fini, vous n’utiliserez plus uniquement votre voiture pour aller d’un point A à un point B, mais vous la combinerez avec les métro, tramway, autobus, navette autonome, vélo, scooter, trottinette etc. : c’est ce qu’on appelle l’intermodalité. Caradisiac fait le point.
Les citadins prennent peu à peu conscience que la voiture ne peut plus être leur seul moyen de transport en raison du temps qu’ils passent dans les embouteillages, du coût occasionné en termes de dépenses de carburant et de la pollution que cela engendre. La mobilité dans les villes est donc en train d’évoluer grâce à de nouvelles solutions de transport pour des distances courtes ou moyennes (jusqu’à une vingtaine de kilomètres). Intermodales, plus écologiques et de plus en plus gérées par les technologies numériques, ces solutions envahissent déjà les grandes villes.
L'intermodalité consiste à gérer des informations pour aller d'un point à un autre en utilisant le meilleur moyen de transport (métro, tramway, autobus, voiture, navette autonome, vélo, scooter, trottinette, avec des solutions d’autopartage qui proposent des véhicules majoritairement électriques). Un usager peut ainsi commencer son trajet depuis son domicile avec un vélo, le continuer avec une voiture électrique une fois arrivé à proximité d’une station d’autopartage, puis terminer son trajet avec une trottinette ou une navette autonome, moyen de transport qui se développe sur certains sites (campus universitaires, grands sites industriels).
Nouveaux modes de transport, nouveaux moyens de paiement
Pour que les trajets soient les plus fluides possible pour les usagers, il faut mettre en place des moyens de paiement modernes adaptés à l’intermodalité. C’est dans ce but que la RATP, la SNCF, Gemalto (spécialiste de la sécurité numérique) et Orange ont créé Wizway Solutions, une société conjointe dédiée au développement de la mobilité sans contact.
Wizway a signé, en janvier dernier, un accord de partenariat avec Samsung pour transformer les smartphones Samsung Galaxy en titre de transport. Cela permet aux usagers d’acheter leurs titres de transport depuis une application et de passer à chacun des péages grâce à leur smartphone. Lesdits titres peuvent être validés et contrôlés même lorsque le téléphone est éteint ou n’a plus de batterie. La région Ile-de-France ainsi que les villes de Lille et Strasbourg seront les premières à bénéficier de ce service dès cette année.
Les bus électriques, le choix de la région Ile-de-France
Parallèlement, les grandes villes voient l’avènement du véhicule électrique devenir une réalité. La RATP vient d’annoncer, début avril, une commande de près de 800 bus électriques (dont environ 200 en commande ferme) pour un montant maximum de 400 M€ financé à 100 % par Ile-de-France Mobilités. La commande porte sur des bus électriques standards de 12 mètres auprès de trois constructeurs : Heuliez, Bolloré et Alstom.
La flotte RATP, composée de 4 700 bus, comprend d’ores et déjà 950 bus hybrides, 140 bus bioGNV (gaz naturel pour véhicules) et 83 bus électriques. Avant l’arrivée des livraisons liées à cette consultation massive, le parc RATP en Ile-de-France augmentera de 77 bus électriques et 50 bioGNV en 2019. Une nouvelle consultation pour l’achat massif de bus électriques devrait rapidement être lancée afin de poursuivre la conversion rapide de la flotte de bus en Ile-de-France.
La navette autonome, solution mise en place à Rennes et Val-Thorens
Pour les usagers, de plus en plus nombreux, qui ne veulent plus se déplacer dans les centres-villes en voiture, la navette autonome constitue aussi une solution de plus en plus prisée par les opérateurs de transport urbain, d’autant que deux des principaux acteurs dans ce domaine, Navya et Easy Mile, sont français.
Ce sont des navettes autonomes Navya qui sont en circulation depuis quelques mois sur le campus universitaire de Rennes 1. Elles parcourent 1,2 km sur route ouverte à la circulation générale. Un employé de Kéolis, l’opérateur de transports publics de Rennes, est néanmoins présent dans chaque navette afin de reprendre la situation en main en cas de problème, par exemple si une voiture est garée trop loin du trottoir pour que la navette puisse elle-même la contourner.
Navya a également mis en service une navette autonome cet hiver, à Val Thorens. La station de sports d’hiver a accueilli le premier modèle de navette autonome électrique à 4 roues motrices, nécessaires à l'évolution sur les routes enneigées de montagne.
Si toutes les expérimentations s'avèrent concluantes, à terme, les usagers devraient adopter sans réserve l'intermodalité puisque ce nouveau mode de déplacement leur permettra l'optimisation de leur durée de transport, avec à la clé, gain de temps et moins de pollution, les émissions de CO2 d’un trajet combinant plusieurs modes de transport étant nettement inférieures à celles d’une voiture qui devra affronter les embouteillages.
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