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« Le Covid-19 va accélérer le passage à l’électrique » assure le patron de Bentley

Traversant sa troisième crise en deux ans avec le Covid-19 après le WLTP et le Brexit, Bentley s'apprête à amorcer l'un des plus grands virages de son histoire en portant toute son attention sur l'électrification de ses véhicules.

« Le Covid-19 va accélérer le passage à l’électrique » assure le patron de Bentley

Tout va très vite. Il y a à peine quelques semaines, Bentley annonçait l'arrêt de la production de son emblématique V8 à la cylindrée de « 6 litres 3/4 », mettant ainsi un terme à la carrière de 61 ans d'un soiffard invétéré. Jugez plutôt : l'une de ses dernières évolutions se trouvant sous le capot de la Mulsanne Speed, forte de 512 ch et de 1 050 Nm, sirote tranquillement ses 16,2 l/100 km de moyenne en mixte selon la norme WLTP, entraînant des émissions colossales de 365 g/km de CO2. Et, aujourd'hui, Adrian Hallmark, patron de la marque, annonce un virage serré vers l'électrification massive de ses modèles.

La prestigieuse marque britannique a déjà franchi le pas en commercialisant l'année dernière une version hybride rechargeable de son SUV Bentayga. Cependant, ses ingénieurs ont fait en sorte qu'elle mérite de porter le B ailé en cherchant dans la banque de pièces du groupe Volkswagen et en trouvant un V6 3.0 turbo de 340 ch, un moteur électrique de 128 ch et une batterie de 17,3 kWh. Avec un total de 449 ch et 700 Nm, ce monstre peut ainsi abattre le 0 à 100 km/h en 5,5 s tout en ayant une consommation officielle de seulement 3,5 l/100 km.

Mais ce devrait être le premier modèle électrifié avant de nombreux autres pour cause de... coronavirus. Voilà plusieurs années que Bentley rencontre des difficultés économiques mais il semble, comme de nombreux autres dont ses compatriotes McLaren et Aston Martin, avoir touché le fond ces derniers mois pendant le confinement durant lequel production et ventes ont été quasiment réduites à néant. La marque doit donc faire des choix pour survivre et a commencé en début de mois par licencier un millier de ses employés, soit un quart de ses effectifs. Mais il faut aussi penser à l'avenir en priorisant ses dépenses en matière de développement.

Lors d'une réunion cette semaine du SMMT, l'équivalent britannique du CCFA, Adrian Hallmark, patron de Bentley, l'a annoncé clairement : « nous devons tout faire pour contrôler les coûts, toutes nos dépenses ont été consacrées au moteur thermique et, en faisant ça, nous avons repoussé ou interrompu la création d'alternatives ».

« Aujourd'hui tous nos véhicules hybrides rechargeables et électriques sont au centre de notre attention. Nous devons considérer la pandémie comme un accélérateur naturel vers les technologies vertes. Et il faut prioriser. Sur quoi préférez-vous miser ? Plus de puissance ou plus de capacité de batterie ? La réponse évidente est la seconde ».

Et Christain Dahlheim, le responsable des ventes du groupe Volkswagen dont Bentley fait partie, est de son avis : « L'air plus sain pendant le confinement a été révélateur pour beaucoup et de nombreux gouvernements en Europe ont dernièrement décidé de transformer leurs industries et d'investir dans des technologies plus responsables. La moitié de nos clients allemands sont intéressés par des voitures électriques. Le plus gros obstacle reste l'infrastructure : si ce problème est réglé, la part des voitures électriques augmentera drastiquement. »

Selon Adrian Hallmark, Bentley a déjà traversé trois crises depuis qu'il a rejoint la marque début 2018 : « la première est de notre faute, nous n'étions pas suffisamment pour faire face aux normes WLTP, la seconde est le Brexit et nous vivons la troisième aujourd'hui avec le Covid-19. Ce qu'il faut en retenir en premier, c'est qu'on peut se préparer à affronter des crises, même si elles ne se succèdent normalement pas aussi rapidement, et la clé pour s'en sortir est de faire preuve de flexibilité en se montrant innovant et en faisant face aux nouvelles réalités. Ensuite, il faut des réserves d'argent. En interrompant tout pour le Covid-19, nous avions prévu trois mois sans aucun revenu, nous nous y sommes préparés et nous ne sommes pas tombés loin. Nous avons fermé tôt et rouvert tôt. D'ici trois à quatre semaines, nous serons à nouveau à 100 % de notre production alors qu'aujourd'hui nous sommes à 50 % ».

Évoquant le futur après la pandémie, Hallmark a terminé avec ces mots : « nous sommes à un tournant, pas dans une impasse. Nous pouvons entrevoir un avenir glorieux après cette crise et nous pensons que développer l'électrification de notre véhicule et renouer avec les profits est à la fois possible et ce qu'il y a de mieux à faire. Nous nous y engageons à le faire le plus rapidement possible. »

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