Le diesel ne représente plus qu'une vente sur quatre
Le début d'année est marqué par un nouveau décrochage du diesel dans les ventes d'autos neuves. Avec une conséquence symbolique : en janvier, il s'est vendu plus de voitures hybrides et électriques que de voitures diesels.
Le diesel commence 2021 au plus bas. En janvier, ce type de carburant n'a représenté que 25 % des ventes de voitures particulières neuves. Il y a un an, c'était 31 %, une part qui a aussi été la moyenne pour l'ensemble de l'année 2020. Cela ne fait donc plus qu'une vente sur quatre, alors que c'était encore une vente sur deux en 2016… et près de trois ventes sur quatre en 2012 !
Il y a plusieurs raisons pour expliquer la chute de la demande. Les Français semblent avoir enfin pris conscience que c'est un type de moteur qui n'est rentable que pour les grands rouleurs. Le diesel n'est aussi plus vu comme un atout pour faciliter la revente. Autre aspect, qui découle de la baisse de la demande et l'accentue : une réduction de l'offre. La liste des véhicules qui font l'impasse sur le diesel ne cesse de s'allonger. Ces dernières semaines, Ford vient de le supprimer de la gamme Fiesta, Renault l'a arrêté sur le Captur. Le Losange va maintenant miser sur les hybrides pour son SUV urbain.
C'est d'ailleurs une autre raison du désamour pour le diesel : les véhicules électrifiés séduisent de plus en plus. Au point que les courbes se croisent : au cumul, les modèles électrifiés ont représenté 27,5 % des ventes ! En janvier 2020, c'était 19,6 %. On note surtout une envolée du côté de l'hybride. Ces modèles sont passés de 11,4 à 22,4 %. Il y a une belle hausse des hybrides rechargeables, passés de 2,8 à 6,5 %.
La part de marché des 100 % électriques a toutefois reculé, de 8,2 à 5,1 %. Cela s'explique par le fait que des marques avaient décalé des livraisons de fin 2019 à début 2020 afin d'améliorer leur bilan CO2 de 2020 et éviter les amendes de la nouvelle réglementation européenne CAFE. Il y avait aussi eu les effets d'un afflux de commandes fin 2019 avant la mise en place d'un bonus moins généreux. Mais 5 % de voitures électriques, cela reste un joli score dans un marché plus "sain".
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