Le gouvernement allemand pas toujours en phase avec la promotion de l'écomobilité
Près de 300 véhicules de parlementaires, ministres et même de la chancelière ont été passés au crible en Allemagne. Et dans un pays qui annonce des investissements par milliards d'euros pour la voiture électrique, les représentants politiques ne montrent pas l'exemple. Mais peuvent-ils seulement le faire ?
Le représentant politique, en plus de diriger et de voter des lois, a, pour certains, un devoir d'image. Et au pays de la voiture et du lobbying à outrance pour l'industrie auto, les hommes et femmes du gouvernement fédéral allemand ne semblent pas montrer l'exemple.
L'exemple le plus frappant est celui d'Andreas Scheuer, le ministre des Transports, qui roule en hybride rechargeable. Sauf qu'il s'agit d'une hybride essence, homologuée, certes, à 60 g/km de CO2. Mais... bien plus dans la réalité, et Andreas Scheuer a confirmé qu'il ne "comprenait pas" que son véhicule émettait plutôt 258 g/km de CO2 en conditions réelles, notamment lorsque le moteur thermique fonctionne seul. Ce qui arrive lors des longues tournées et des déplacements hors des villes, même si le ministre reconnaît faire le maximum pour rouler en mode électrique.
Sur les 237 autos personnelles du gouvernement suivies par l'enquête, seulement trois sont électriques. Et au pays du dieselgate, il est presque étonnant de trouver une très large majorité de voitures diesel (143 unités) dans le lot. Le reste comprend des hybrides rechargeables, et quelques rares essence.
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