Le ministre de l’Écologie veut un bonus pour les hybrides rechargeables
François de Rugy, ministre de la Transition Écologique, s'est dit favorable à un coup de pouce pour l'achat d'une hybride rechargeable, de 1 000 ou 2 000 €.
Le retour du bonus pour les hybrides rechargeables est en bonne voie. Le mois dernier, il était réclamé par Christian Peugeot, président du CCFA, le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles. Hier, sur LCI, c'est le nouveau ministre de la Transition Écologique qui s'y est montré favorable.
Dans l'émission "Le Grand Jury", François de Rugy a déclaré : "Nous allons en discuter avec le gouvernement, nous allons en discuter avec les constructeurs, il faut qu'il y ait une subvention à l'achat pour l'hybride rechargeable." Un montant de 1 000 ou 2 000 € est évoqué. Le coût serait financé par le malus, qui rapporte bien plus que prévu.
C'est donc un changement de braquet pour le gouvernement, qui avait supprimé cette année l'aide pour ce type de motorisation, qui permet d'effectuer plusieurs dizaines de kilomètres en mode électrique avant que le thermique prenne le relais (soit pour recharger en roulant la batterie, soit pour entraîner directement les roues, voire les deux selon les modèles).
Or, pour beaucoup, à commencer donc par le CCFA, ce type de motorisation a encore besoin d'un coup de pouce pour se développer, afin d'alléger son surcoût par rapport à un véhicule thermique classique. L'hybride rechargeable est d'ailleurs une solution transitoire avant le "tout 100 % électrique", permettant de rouler en mode zéro émission à l'échappement une bonne partie de la semaine sans la contrainte de l'autonomie limitée pour le week-end. Le plug-in peut ainsi être la voiture principale du foyer.
Reste que si un coup de pouce est mis en place au 1er janvier, il profitera d'abord aux constructeurs étrangers, notamment Volvo et les coréens Kia/Hyundai. PSA a bien présenté quatre modèles rechargeables au Mondial de l'Automobile, mais ceux-ci ne seront pas dans les concessions avant l'automne 2019. Dans le domaine, Renault ne sera prêt qu'en 2020 avec des Captur et Mégane.
En revanche, il n'y aura rien pour les hybrides simples, car comme l'explique le ministre, "le marché permet aujourd'hui de vivre sans prime". Le succès de Toyota le prouve.
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