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Le sport auto discipline des JO ? Oui, mais il y a très longtemps (les voitures les plus rapides du monde)

Dans Sport Auto / Autres actu sport auto

Michel Holtz

À quelle vitesse roulaient-elles ? Nul ne le sait, mais en tout cas elles étaient les voitures les plus rapides de leur époque, puisqu’en 1900 comme en 1936, deux autos étaient championnes olympiques. Car par deux fois, les sports mécaniques ont eu droit de cité aux Jeux.

Le sport auto discipline des JO ? Oui, mais il y a très longtemps (les voitures les plus rapides du monde)

En ces temps de crise climatique en général et crise d’affection pour l’automobile en particulier, l’affaire paraît surréaliste. Pour certains le sport auto aux JO paraît aussi crédible que la Corée du Nord présidant une conférence internationale pour la démocratie. Pour d’autres, il a toute sa place et ils verraient bien le karting électrique figurer aux jeux de Los Angeles en 2028, même si, pour le moment, les CIO (comité d’organisation olympique) fait la fine bouche et regarde ailleurs. 

En attendant, on peut tout à loisir remonter le temps de 124 ans. En 1900, lors de la deuxième édition de la version moderne des jeux initiés par Pierre de Coubertin, « l’automobilisme » comme on se plaisait à l’appeler alors, était bien présent, mais sous la forme de sport de démonstration, comme le breakdance cette année, sans résultat dûment enregistré. 

Sauf que cet été-là, sur le chemin qui borde le bois de Vincennes, c’est un joyeux embouteillage. Sept épreuves de vitesse sont organisées et chacun peut y participer avec tout ce qui roule, à condition que l'engin soit muni de quatre roues et d'un moteur. Les voitures légères comme les camions ont le droit de citer au cours des différentes courses.

Un marathon de 1 347 km

Mais le clou de ces JO motorisés, c’est un énorme marathon. Et pas question de se contenter de 42,19 km. L’affaire se déroule sur 1 347 km. Les participants quittent Paris pour Toulouse avant un retour vers la capitale, sur route ouverte comme il se doit. C’est évidemment une hécatombe et sur les 78 autos engagées, seules 18 seront à l’arrivée. Le vainqueur au scratch s’appelle Alfred Velghe et il couvre la distance à bord d’une Mors 16 HP. Il est aujourd’hui totalement oublié et la marque a totalement disparu. Mais un vainqueur de catégorie, celle des voiturettes, est beaucoup moins inconnu puisqu’il s’agit de Louis Renault et de son frère Marcel. À bord de leur auto de moins de 400 kg, ils remportent la somme de 4 000 francs. Mais surtout, en bon roi de la com, Renault va faire savoir à tous qu’il est le vainqueur de l’épreuve. Résultat : depuis 1925 Mors n’existe plus, mais les autos du losange parcourent nos rues.

Après cette première participation, les sports mécaniques disparaissent à nouveau du catalogue des jeux. Mais ils vont retrouver les faveurs des JO d’une triste manière. En 1936, le grand barnum quadriennal s’installe à Berlin. Au pouvoir depuis trois ans, Hitler veut promouvoir son industrie automobile et faire briller les étoiles d’argent de Mercedes. Banco pour une course, mais pas n’importe laquelle. Le führer veut un grand rallye qui va emprunter l’AVUS, l’autoroute flambant neuve qu’il vient d’inaugurer et qui doit en remontrer au monde entier.

La Singer qui a mené Elizabeth Haig à la victoire à Berlin.
La Singer qui a mené Elizabeth Haig à la victoire à Berlin.

La France, comme l’Italie et l’Angleterre acceptent le projet, d’autant qu’ils ont eux aussi une industrie auto à promouvoir. Les nazis sont ravis, mais la course ne se déroulera pas vraiment selon leurs plans.

Rapidement, un équipage anglais prend la tête du rallye. Et pas n’importe lequel. Au volant, on retrouve la pilote Elizabeth Haig et sa navigatrice Barbara Marshall qui courent sur une Singer. Une auto anglaise gagnante et qui plus est, avec un équipage féminin ? C’en est trop pour Hitler qui décide d’annuler le plan prévu pour l’arrivée. 

En lieu et place du tour d’honneur du stade olympique de Berlin pour une cérémonie traditionnelle, la médaille d’or sera remise aux deux Anglaises en toute discrétion, dans une banlieue éloignée de la capitale.

Ce pied de nez des alliés, trois ans avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale marquera la fin du sport auto aux JO. Une interdiction des « sports, disciplines ou épreuves dans lesquels les performances dépendent essentiellement d'une propulsion mécanique »  sera même inscrite dans les tables de la loi du CIO.

Et si la mesure a été rayée du protocole en 2007, une F1 ou une voiture de WRC n’a que très peu de chance de grimper un jour sur un podium. Pourtant, même si certaines instances prétendent que ce n’est pas un sport, il est indéniable que pour grimper à bord d’un tel engin, et pour établir un temps convenable, mieux vaut être un sportif de très haut niveau.

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