Le SUV, un succès qui dure et résiste aux critiques
Pendant que certains critiquent son côté frimeur et polluant, le SUV ne cesse de gagner des parts de marché auprès de clients qui aiment ses qualités familiales.
Dans le monde, le SUV est sur le point de représenter une vente sur deux. Un véritable phénomène, auquel l'Observatoire Cetelem a décidé de consacrer sa dernière étude, menée auprès de 11 000 personnes dans 17 pays. Avec un premier enseignement qui fait sourire : le SUV est souvent mal identifié. Ainsi, 34 % des Français sondés qui pensent avoir un SUV se trompent !
L'étude confirme en revanche l'image contestée de ces engins. Ceux qui n'ont pas acheté un de ces baroudeurs taclent le côté superficiel du SUV. Pour eux, 43 % des acheteurs de SUV suivent une mode et 34 % pensent que c'est pour se faire remarquer.
Mais il y a un paradoxe. Lorsqu'on demande à l'ensemble des sondés ce qui caractérise un SUV, seulement 9 % retiennent l'aspect mode et 4 % le côté valorisant. D'ailleurs, pour Flavien Neuvy, directeur de l'observatoire Cetelem, la notion statutaire de la voiture, c’est-à-dire l'image de réussite que renvoie l'achat, a quasiment disparu dans les pays développés.
Les clients de SUV prêts à consommer plus
Les sondés vont ainsi mettre en avant l'aspect familial du SUV, ses qualités à s'adapter à différents terrains, le confort et la notion de voyager en sécurité. Des valeurs que l'on retrouve dans le portrait-robot de la voiture idéale dressé par les personnes interrogées, qui mettent en priorité la sécurité et le confort… ainsi que les basses consommations.
Ce dernier aspect est le point de rupture, puisque c'est une qualité attendue par 38 % des sondés pour la voiture en général… et seulement 7 % pour les SUV. Preuve que les clients de ces véhicules sont prêts à ce sacrifice. Il y a d'ailleurs une prise de conscience puisque 23 % des possesseurs de SUV pensent que ces modèles polluent plus. Pour les non-possesseurs, c'est 36 %. Les critiques sont toutefois plus nombreuses dans les pays d'Europe de l'Ouest. 46 % de ceux qui n'ont pas un SUV en France les jugent plus polluants. C'est même 61 % en Allemagne !
Certains vont s'y mettre, d'autres hésitent à reprendre un SUV
Mais l'électrification croissante est un atout pour améliorer l'image du SUV. 77 % des personnes interrogées pensent que produire des SUV hybrides ou électriques permet de réduire l’impact environnemental de cette catégorie de véhicules. De plus, entre une berline thermique et un SUV électrique, 71 % des sondés pensent que le SUV branché est plus respectueux de l'environnement. La part de ceux qui souhaitent acquérir un véhicule hybride et électrique est un peu plus élevée chez les clients de SUV.
Vu le nombre de nouveaux modèles prévus, ils auront un vaste choix. Et les constructeurs peuvent se rassurer du réservoir de clients : si les sondés Français devaient acheter un nouveau véhicule dans les douze mois, 29 % de ceux qui n'ont pas encore de SUV pourraient en prendre un. On peut toutefois être interpellé par une autre statistique : 60 % de ceux qui ont déjà un SUV en reprendraient un… donc 40 % pourraient ne pas le faire. Le choix du SUV n'est donc pas automatique ! Le tout début du monde de l'après SUV ?
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