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Les Anglais s'estiment obligés de retarder l'interdiction des voitures thermiques

Le premier ministre britannique estime que les précédents gouvernements ont menti au peuple sur le réalisme d’interdire la vente de voitures thermiques neuves dès l’année 2030.

Les Anglais s'estiment obligés de retarder l'interdiction des voitures thermiques

Même s’il ne figure pas dans l’Union européenne, le Royaume-Uni mène lui aussi depuis quelques années une politique visant à favoriser la croissance des voitures électriques dans le pays. Les restrictions de circulation y sont moins sévères que chez nous pour l’accès aux centres-villes, mais les Britanniques prévoyaient d’interdire la vente de voitures thermiques neuves à partir de l’année 2030. Un calendrier donc plus serré que celui de l’Union européenne, où cette vente des voitures thermiques neuves doit être proscrite à partir de l’année 2035.

Mais depuis l’annonce de cette mesure il y a trois ans, faite à l’époque où le gouvernement de Boris Johnson dirigeait la Perfide Albion, le Royaume-Uni a changé de premier ministre et le gouvernement actuel ne pense pas qu’il soit possible de s’en tenir à ce calendrier. Comme il le disait déjà il y a quelques semaines, Rishi Sunak, le Premier ministre du Royaume-Uni depuis le 25 octobre 2022, estime en effet que « les précédents gouvernements ont été malhonnêtes sur le réalisme économique de l’interdiction des ventes de voitures thermiques neuves dès 2030 dans le pays ». Il a décidé de retarder cette interdiction à l’année 2035, une date qui aligne justement le Royaume-Uni avec les membres de l’Union européenne.

Accélérer quand même sur la voiture électrique

Le Royaume-Uni ne fait pas pour autant marche arrière sur la voiture électrique, son gouvernement pense simplement que le pays n’aura pas le temps de s’adapter correctement d’ici 2030 en matière d’infrastructures nécessaires pour un parc automobile neuf entièrement électrique. Il déclare d’ailleurs carrément que le Royaume-Uni est « très en retard sur tous les autres pays du monde » et que cette mesure appliquée en 2030 ferait peser des « coûts inacceptables » sur les Britanniques. Pour lui, une telle mesure entraînerait la colère des citoyens et serait donc contreproductive dans la grande transition vers la voiture électrique et le « net zéro » que vise le Royaume-Uni pour 2050.

Au passage, l’industrie automobile du Royaume-Uni risque de souffrir des conséquences du Brexit à partir du 1er janvier 2024 : à cette date, les voitures électriques construites dans le pays et exportées vers l’Union européenne doivent être taxées de 10%. Les Britanniques espèrent cependant que cette taxe additionnelle sera reportée et continuent de négocier avec les instances de l’Union européenne.

Concernant l’adaptation des pays membres à l’électrification obligatoire du marché automobile européen et l’interdiction de vente des voitures thermiques neuves dès 2035, on se demande comment des pays comme l’Italie, la Roumanie ou la Pologne, réputés très en retard eux aussi dans ce dossier et même fermement opposés à cette mesure, vont pouvoir s’adapter sans problème.

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