Les constructeurs automobiles les plus rentables et les plus appréciés en France
La traditionnelle "Cote d'amour des constructeurs", réalisée par le CNPA, montre de vraies disparités en matière de rentabilité, d'image et de qualité du service des marques auto en France.
Comment sont perçues les marques automobiles en France ? Plutôt que de demander au public, qui n'est pas nécessairement la variable la plus sûre, le CNPA (Conseil national des professions de l'automobile) réalise chaque année la Cote d'amour des constructeurs. Il s'agit d'un gros sondage réalisé auprès des distributeurs et concessionnaires, dans lequel le CNPA calcule, avec de nombreuses données, la valeur d'une marque auprès de ses distributeurs... puis la compare avec le ressenti qu'ont les concessions.
"Cette enquête concerne 27 marques jugées à travers 29 critères et réparties sur les activités suivantes :
- La vente de VN
- L’activité de réparateur agréé
- La vente de pièces détachées
- La vente de VO
- Le financement
- Le marketing et la publicité"
Les concessionnaires qui veulent quitter le navire
531 groupes de distributeurs et concessionnaires ont été sondés en France pour avoir un retour précis sur l'état des lieux. Et il est particulièrement instructif ! Première donnée à prendre en compte : le secteur qui pose le plus d'insatisfaction de la part des concessionnaires est le VO (occasion), et celui qui amène le plus de satisfaction... c'est le VN (neuf) !
Peu surprenant, étant donné les contraintes liées à l'achat et revente des voitures d'occasion, et au temps que cela peut prendre. Il semble y avoir également consensus sur le principal motif d'insatisfaction : "les conditions financières et primes que vous accorde votre constructeur". On le sait, les relations marques/concessionnaires sont souvent difficiles, et les objectifs de volumes annuels souvent compliqués à atteindre. D'autant plus en 2020, en pleine année de crise.
L'attitude de certaines marques vis à vis de l'Europe amène leurs concessionnaires à se poser de grosses questions. Les distributeurs en partie désireux de quitter le navire de leur marque distribuent des Alfa Romeo, des Mitsubishi, des Honda ou des Jeep. Ce n'est là encore pas très surprenant : ces marques sont soit en difficulté ou confidentielles, soit sur le chemin du retrait de l'Europe...
Rentabilité : la surprise Audi
Là encore, il s'agit du retour des concessionnaires, et pas de chiffres de ventes d'un constructeur à l'échelle mondiale. Nous parlons donc bien des données "terrain" des marques en France. Et en termes de rentabilité, le classement paraît plutôt logique... sauf sur la présence d'Audi, en queue de peloton. Cela signifie que le réseau Audi France affirmerait globalement que la rentabilité de l'activité n'est pas bonne. Ou en tout cas, très loin des niveaux de BMW et Mercedes, en sachant qu'Audi est, assez facilement, le premier vendeur premium en France.
Suzuki et Seat cartonnent
Deux constructeurs sortent particulièrement du lot : Suzuki, et Seat. Le premier affiche d'excellentes notes dans tous les domaines, hors VO (la vente d'occasion n'étant pas le fort d'un petit acteur comme le Japonais). Seat a même connu une hausse fulgurante de ses notes en 2020, se hissant ainsi sur le podium du classement général avec Suzuki et Mini.
Le tableau qui suit montre la différence entre la note calculée par le CNPA sur des dizaines de critères (ci-dessus) et la note, sur 10, du "ressenti" global des distributeurs sur leur maison mère. La pire note revient à Alfa Romeo, carrément inférieure à celle calculée par le CNPA, et la meilleure à Suzuki, cette fois supérieure au calcul. En clair, le réseau Alfa Romeo voit le constructeur italien très négativement, et le réseau Suzuki voit le nippon très (trop) favorablement.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération