Les journées circuit : apprendre à piloter, mais aussi conduire.
En ces temps de fortes répression, je remarque que de plus en plus d'associations et groupe de motards naissent partout en France, et beaucoup d'entre eux, en dehors de l'organisation de balades et d'apéritifs (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé), organisent des journées circuit.
Etant un aficionado de ces journées, j'attend toujours avec impatience de poser mon 2 roues (ou mes 4, ne soyons pas sectaires) sur la pit-lane, j'avoue que l'excitation mêlée à un sentiment qui force l'humilité, a toujours été très grande.
Cependant, l'intérêt pour le circuit en moto est bien plus grand. Quand on s'y retrouve, on est sur une piste de compétition, on trace sur un ruban où on sera forcement mauvais, on arrive dans l'arène, prêt à être jugé par le chrono.
Il y a plusieurs raisons à cela, le première étant que, en tant que propriétaire d'un gros cube « sportif » il n'existe simplement pas de structure à part le circuit, qui soit capable de proposer d'ouvrir en grand en sécurité. Attention, je ne dis pas qu'on ne peut pas tomber, ni qu'on se fera pas mal, mais c'est autant ma sécurité que celles du motard qui me dépose.
La première, c'est le fait que le seul panneau de limitation de vitesse soit dans les stands. Une fois sorti, seuls l'appréhension, la compétence, la jungle du tracé et votre moulin vous limiteront. On se bat contre soi, son moteur, les limites physiques. La seule loi est celle du respect mutuel, la liberté (la sienne et celle des autres).
Ensuite, on se sent tout simplement en sécurité, un peu débridé, comme quand on roule avec un bon cuir et des protections ; on sait que si on chute, on se fera moins mal, alors on peut pencher à souhait et employer du gaz.
Le must pour moi, c'est de suivre quelqu'un d'expérimenté, et de regarder son feu arrière. Regardez surtout quand il ne s'allume pas, sans que ça soit la pierre angulaire de votre conduite circuit, on y apprend beaucoup. Combien de fois suis-je allé vérifier que le contacteur marchait... Avec une grand moment de solitude à la clé. Ok, mais on apprend.
Ce que je recommande avant tout (sans pour autant avoir fait, ben voyons ! Mais je promets de corriger), ce sont les journées encadrées par des pilotes. Ils vous apprendront les bons gestes, ceux qui sauvent du ridicule de rouler sur une moto de 130cv avec les temps d'un 70cv; les bonnes trajectoires qu'on croyait toujours avoir, les bonnes positions qu'on pensait toujours adopter. C'est une réelle remise en question qu'on y fait, et ça ne peut que nous aider pour notre conduite de tous les jours.
Et le soir venu, la fatigue physique et morale vous prennent, et se mélangent à un sourire banane, le pied !
Mon conseil :
Ne faite jamais le dernier run. C'est en général celui où on se bourre, constat maintes fois observé.
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