Les motos toujours dans le collimateur des autorités
Stationnement payant, radar antibruit, rouler à moto risque bien de devenir de plus en plus contraignant. Si la Mairie de Paris s’est déjà dotée d’appareils de mesure du bruit des deux-roues, d’ici deux ans c’est toute la France qui devrait voir débarquer de nouveaux radars antibruit pour faire la chasse aux deux-roues trop bruyants.
Le dispositif n’est pas nouveau, surtout en ville. Nombreux sont les possesseurs de motos ou scooters de toutes cylindrées à s’être déjà fait contrôler par les forces de l’ordre pour le bruit de leur machine.
À Paris, une brigade spécialisée est même chargée de ces contrôles pour veiller à la tranquillité des Parisiens. Depuis 2019, les agents de la Ville de Paris effectuent donc des contrôles, armés de leur radar à décibels. Gare à la moto ou le scooter qui dépasserait le nombre de décibels autorisés sur la carte grise du véhicule. Quand c’est le cas, la sanction tombe : 90 € d’amende qui s’accompagne souvent d’une obligation de remise en conformité du véhicule. En clair, remettre la chicane ou changer le pot pour un qui respecte l’homologation.
Si la traditionnelle litanie du « je fais du bruit donc les automobilistes m’entendent arriver » a encore ses fidèles adeptes, selon une simulation de BruitParif, un véhicule non homologué peut réveiller à lui seul plusieurs dizaines de milliers de personnes en pleine nuit. Bien sûr le décompte varie selon la durée du trajet et le lieu fréquenté.
Le meilleur exemple reste à ce jour la vallée de la Chevreuse, en région parisienne. Paradis des motards pour ses routes tout en virages et relances, la fréquentation et les pratiques de certains rendent aujourd’hui la situation invivable pour les habitants.
Toujours est-il que la mesure du bruit par ces appareils ne prend pas en compte la façon de conduire du pilote. Une 50 cm3 peut tout à fait s’avérer bien plus bruyante qu’une 600 cm3 selon la personne qui se trouve à son guidon. C’est pourquoi BruiParif travaille sur un nouveau type de radar : un radar antibruit automatique, à l’instar de la Méduse, ce dispositif fixé en hauteur qui capte les bruits autour de lui et est capable, grâce à des appareils photos, d’identifier leur provenance. Un amendement à la loi d’orientation des mobilités a d’ailleurs validé leur expérimentation pendant deux ans dans certaines villes qui seront annoncées à la rentrée.
La porte ouverte à une verbalisation généralisée et automatique d’ici quelques années ? On semble en prendre le chemin.
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