Les recettes des radars automatiques en forte baisse
Effet de la crise des Gilets Jaunes et des actes de vandalisme ou tendance plus profonde, toujours est-il que les radars automatiques ont enregistré, en 2019, pour la deuxième année consécutive, des recettes en baisse.
Et si les radars automatiques étaient sur le déclin ? L’analyse budgétaire 2019 de la Cour des Comptes rendue publique ce mardi laisse apparaître une baisse des recettes des radars automatiques. La seconde consécutive après celle enregistrée en 2019. 12,55 millions de contraventions ont tout de même été dressées permettant à l’État d’engranger 760 millions €. Un montant non négligeable mais qui reste loin du milliard d’il y a deux ans.
Pour l’institution, qui parle « d’une diminution sans précédent », la baisse de l’ordre de 25 % par rapport à 2017 peut s’expliquer en partie par les dégradations des radars subies à la suite du mouvement des Gilets Jaunes, et suite au passage généralisé aux 80 km/h, mais pas seulement. Et la Cour des Comptes de demander « une analyse à plus long terme » pour déterminer les facteurs expliquant cette baisse « perceptible et continue ». En d’autres termes, la baisse de rentrée d’argent commence à préoccuper l’État.
La Cour des Comptes, dont c’est le rôle après tout, avait déjà, après les chiffres en baisse de 2018, indiqué à la Sécurité Routière qu’il serait opportun d’analyser le phénomène. À savoir, si cela résultait également d’un plus grand respect des limitations de vitesse, ce qui serait alors un progrès.
Que l’exécutif se rassure, la mise en place des dernières générations de radars tourelles et la privatisation des radars embarqués devraient permettre de renflouer les caisses. Pour ce qui est de la sécurité des routes et des usagers, la considération passe vraisemblablement au second plan…
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