Les syndicats et Renault valident la suppression de 2500 postes
Renault et son premier syndicat sont tombés d'accord sur la suppression de 2500 postes, principalement dans le tertiaire et l'ingénierie.
Renault doit trouver des solutions à court terme pour réduire les coûts. Et le constructeur au losange ne réinvente pas la roue en ressortant la carte magique de la réduction des effectifs, levier immédiat et efficace pour gagner de l'argent, ou, au moins en perdre le moins possible. Ce matin, le principal syndicat de Renault, la CFE-CGC, annonce qu'il a signé un accord avec la direction du groupe pour la suppression de 2500 postes, "dans l'ingénierie et les fonctions tertiaires", précise le groupe français. FO, un autre syndicat de Renault, avait déjà signé cet accord qui devrait participer à réaliser près de 2 milliards d'euros d'économie en 3 ans.
La suppression de poste va se faire progressivement : "1900 feront finalement l'objet d'un plan de départs volontaires, les 600 restants s'étant fait par départs naturels cette année" précise Renault.
L'arrivée du nouveau patron Luca de Meo coïncide donc avec "austérité", mais cela était à prévoir vu les mauvais résultats de Renault ces derniers mois, alors que le constructeur fait face à des renouvellements de haute importance, comme la Mégane et le Kadjar, sur des segments où Renault est à la peine.
Le losange doit absolument retrouver de la compétitivité dans des catégories rapportant de l'argent, comme le segment C et D. Mais il va aussi falloir que les équipes s'adaptent à l'avenir. Ce n'est pas une spécificité de Renault (les constructeurs commencent enfin à parler de reconversion pour leurs employés), mais la marque française l'affirme : "par exemple, un ingénieur qui travaille sur les moteurs thermiques pourra envisager une formation certifiante sur moteurs électriques. Cet accord va permettre d'anticiper l'adaptation et le développement des nouvelles compétences et de répondre aux besoins de transformation profonde des métiers du secteur automobile", précise par exemple le délégué syndical de FO chez Renault.
Luca De Meo est le premier étranger à diriger Renault en 120 ans (Carlos Ghosn a la nationalité française). Il avait réussi à relancer un Seat instable à son arrivée en Espagne en 2015, après six ans passés chez Audi. Désormais, il prévoit une "montée en gamme" pour Renault qui va restructurer dans tous les domaines. Souhaitons lui le même succès qu'avec Seat.
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