Les VTC vont se faire plus rares et plus chers avec la loi Grandguillaume
L'application de la loi Grandguillaume va supprimer plusieurs milliers de VTC, principalement à Paris. Il sera donc moins facile d'en trouver un et les prix aux heures de pointe pourraient augmenter.
Nous vous en parlions au début du mois, la loi Grandguillaume met fin au statut LOTI dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Avec le statut LOTI, on pouvait devenir chauffeur de manière simple, mais on devait alors transporter au moins deux personnes à la fois, une contrainte pas vraiment respectée.
La loi va donc interdire aux chauffeurs avec statut LOTI de travailler pour les grandes plateformes comme Uber ou Chauffeur Privé. Ce changement va avoir un impact direct sur le nombre de VTC en circulation, avec les emplois qui vont avec. Yves Wesselberger, qui a créé Snapcar, a déclaré au Huffington Post "Je dirais que 5 000 chauffeurs vont s'arrêter (...). Le nombre de VTC va passer de 30 000 à 25 000, ou de 25 000 à 20 000", les chiffres officiels manquants.
L'application de la loi se fera surtout sentir à Paris, où exerçait une large majorité des conducteurs avec le statut LOTI. Pour les usagers, il sera alors plus difficile de trouver un chauffeur aux heures de pointe. Cela pourrait se ressentir dans la nuit du Nouvel An. Surtout, une hausse des prix est fort probable car la demande reste la même pour une offre en baisse.
Si certains pointent du doigt un plan social d'envergure, pour d'autres il fallait faire du ménage. La loi ayant été votée fin 2016, les chauffeurs concernés ont eu une année pour se mettre en règle. Le ministère des Transports a notamment mis en place une équivalence, sous condition de fournir des fiches de paie sur douze mois. Problème : beaucoup travaillaient en étant autoentrepreneurs. Il faut alors en passer par l'examen de passage (ce qui n'était pas le cas avec le statut LOTI), mais celui-ci est difficile, avec un faible taux de réussite.
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