Malus 2020 : Dacia, Mazda ou encore Alfa Romeo, ces cas particuliers
Quels sont les constructeurs qui souffriront le plus du malus mis en place le 1er janvier prochain en France ? Selon un cabinet d'étude, il s'agit de Porsche, Alfa Romeo, mais aussi Mazda, Jeep ou encore Fiat et Ford.
C'est un peu comme enfoncer une porte ouverte que de dire que ce sont les marques de prestige qui auront le plus de modèles à fort malus dès le 1er janvier, date de mise en place du nouveau malus en France. Mais c'est un peu une "habitude" pour ces marques, qui comptent sur les ventes de modèles dotés de motorisations puissantes. En revanche, pour certains généralistes, le nouveau malus sera difficile à digérer.
Le cabinet Autoways a justement compilé les immatriculations de chaque constructeur en Europe, et il en ressort que c'est Mazda qui sera le plus en difficulté, avec 59 % des véhicules commercialisés qui seront à plus de 1000 € de malus en début d'année prochaine, si l'on se base sur les ventes actuelles. Une épine dans le pied, d'autant que les Mazda ne sont pas connues pour être les autos les plus compétitives en matière de prix.
Cette proportion est également élevée chez Jeep (48 %), et dans une moindre mesure, Fiat (18 %) et Ford (15 %). Sans grande surprise, ce sont les marques qui ont le moins misé sur l'électrification de leurs modèles ces derniers mois, et qui n'ont pratiquement pas d'hybride rechargeable ou d'électrique à proposer.
Chez les constructeurs français, Peugeot est nettement mieux placé que Renault, avec seulement 1 % de véhicules à plus de 1000 € de malus, quand Renault est à 8 %, malgré la présence de la Zoe. Ceci s'explique par les rejets moyens de CO2 plus favorables à PSA, notamment sur la famille des moteurs Puretech.
Le cas Dacia
Le plus gros problème pour l'alliance sera le cas Dacia. En effet, 11 % des immatriculations actuelles du constructeur roumain sont au delà des 133 g/km, ce qui reviendra, début 2020, à un malus d'au moins 1000 €. Et sur des véhicules "essentiels" qui se vendent surtout grâce à leur prix, un tel malus ne sera pas négligeable. Après avoir vanté les mérites du diesel pendant des années, l'Europe tourne désormais le dos à cette motorisation, incitant les clients à se tourner, chez Dacia, vers l'essence.
Pour un Duster 1.3 TCE, il faudra compter entre 1629 et 2726 € de malus, selon la version choisie, soit environ 15 % du prix total du véhicule ! Nous verrons si les distributeurs prennent en charge tout ou une partie du malus, au moins le temps que le second barème du malus se mette en place, plus tard en 2020.
Toyota très bien placé
De l'autre côté de l'échelle, si l'on enlève le cas particulier de Tesla qui ne vend que des électriques, Toyota est particulièrement bien positionné. La marque est déjà en phase sur l'objectif des 95 g/km de l'UE pour 2021, et elle est aussi la mieux placée dans la zone neutre du malus 2020, avec 87 % de ses immatriculations actuelles entre 50 et 109 g/km !
Dans la zone la plus basse, à savoir sous les 50 g/km de CO2 (hybride rechargeable très efficient, électrique), Tesla est évidemment en tête, devant... Mitsubishi ! Le constructeur nippon profite des fortes ventes de l'Outlander PHEV pour avoir un taux de 46 % de ses immatriculations sous les 50 grammes.
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