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Maxi-fiche occasion de l'Alfa Romeo Giulia 2 : une "bella macchina" plutôt fiable

Maxi-fiche occasion de l'Alfa Romeo Giulia 2 : une "bella macchina" plutôt fiable

Dates clés

  • Juin 2016 : commercialisation de la Giulia 2
  • Mars 2020 : mise à jour de la gamme (pas d'évolutions esthétiques)
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En bref

La seconde génération de Giulia a marqué le grand retour du constructeur transalpin dans le segment des berlines familiales, resté sans représentante de la marque entre 2013 et l'arrêt de la 159, et 2016 et la présentation de cette nouveauté.

Et la Giulia 2 en impose esthétiquement parlant. Elle mêle à merveille des gènes latins, avec une robe toute en courbes et sensualité, avec un "on ne sait quoi" de germanisant. Reste que sa plastique est un de ses grands atouts. L'habitacle est lui très bien dessiné et présenté, il fait sportif, mais pèche par une qualité des matériaux moyenne avant le "restylage" de 2020, et une dotation technologique en retrait.

En retrait aussi, l'habitabilité arrière, limite pour trois adultes, que ce soit en espace aux jambes ou à la tête, et le volume de coffre de 480 litres reste lui aussi moyen. Dernier gros grief, des diesels très sonores.

Par contre, on sent qu'Alfa a tout misé sur le plaisir de conduite. Déjà, la Giulia 2 est une propulsion, ce qui ravira les amateurs. Et ses mécaniques sont très vivantes, performantes, bien servies par une boîte auto à 8 rapports rapide et douce, imposée sur toutes les motorisations depuis 2019 (les diesels les moins puissants étaient boîte mécanique auparavant). La direction est hyper incisive, le freinage mordant, le châssis rigide tout en restant acceptablement confortable. Une réussite sur tous les plans volant en main. La Giulia est l'égale d'une BMW Série 3 sur la route, et c'est un beau compliment.

Enfin la fiabilité est franchement à saluer. Pas parfaite, mais rien à voir avec l'idée qu'on s'en fait, et qui est une idée fausse depuis bien longtemps déjà.

Caradisiac a aimé

  • Le dynamisme routier
  • Les performances
  • La sobriété
  • L'esthétique
  • Les prix en occasion

Caradisiac n'a pas aimé

  • L'habitabilité arrière
  • Le manque de technologie
  • Le bruit des diesels
  • La qualité de finition
  • L'ouverture du coffre trop étroite
  • Le diamètre de braquage des versions Q4

Nos versions préférées

  • II 2.2 180 LUSSO AT8
  • II 2.0 TB 200 LUSSO AT8

Qualités et défauts

Ce qui peut vous tenter

  • Le dynamisme : il y a unanimité, la Giulia est l'une des berlines, si ce n'est LA berline la plus dynamique du marché. Son châssis est sportif et son caractère de propulsion, bien trempé. C'est un régal de la mener sur petites routes sinueuses.
  • Les performances : quelle que soit la puissance du moteur, il semble disposer de plus. Par rapport à la concurrence, la Giulia affiche des accélérations, reprises et vitesse de pointe flatteuses.
  • La sobriété : malgré des performances canons, les consommations sont très basses en diesel, et correctes en essence.
  • L'esthétique : on a coutume de ne pas la noter, mais ici il y a une fois encore unanimité. La familiale italienne est bien dessinée, et fait tourner les têtes.
  • Les prix en occasion : pour un modèle premium, la Giulia décote assez vite, presque comme un modèle généraliste. On peut donc faire de bonnes affaires, surtout en diesel.
  • La fiabilité : on peut la citer en point fort. Même si les soucis existent, ils sont en général peu graves, peu répandus, et facilement résolus. Et la majorité des propriétaires n'ont aucun souci.

Ce qui peut faire hésiter

  • L'habitabilité arrière :  l'accessibilité est moyenne, et la place aux jambes réduite. La garde au toit ne rattrape pas, et la largeur non plus. De plus la place du milieu est très inconfortable.
  • Le manque de technologie : par rapport aux allemandes, la Giulia est un peu moins techno. Pas de conduite autonome, pas de vision nocturne, pas de vue 3D pour le parking, pas de commande vocale à langage naturel, etc.
  • Le bruit des diesels : à froid, à l'accélération, en reprises, ils jouent des castagnettes. Dommage, d'autant qu'à vitesse stabilisée, tout va bien, paradoxalement.
  • La qualité de finition : améliorée avec la mise à jour de début 2020, elle n'est pas extraordinaire avant. Quelques matériaux sont indignes du segment premium, sur la console de levier de vitesses ou les contreportes.
  • L'ouverture du coffre : elle est très étroite, et sa hauteur limitée. On ne peut rentrer de gros objets. Et la banquette rabattable est en option.
  • Le diamètre de braquage : sur les versions à transmission intégrale, il est trop grand pour offrir à la Giulia une bonne aisance en manœuvres. Les ruelles ne sont pas non plus sa tasse de thé. En propulsion, tout va bien.

Budget

Achat / Cote :

Pas foncièrement donnée en neuf, même si un peu mieux placée que les rivales allemandes en rapport prix/équipement, la Giulia pâtit un peu de son manque d'image et décote un peu plus rapidement que les allemandes, mais pas non plus comme une Renault, loin de là. On peut tout de même faire de bonnes affaires en seconde main, où l'on trouve les modèles diesels à partir de 15 000 €, mais ils auront 150 000 km. Les modèles essence se trouvent à partir de 23 000 € pour moins de 100 000 km. 

Consommation :

Le bloc 2.2 diesel peut être considéré comme sobre, quelle que soit sa définition de puissance, par rapport à ses performances élevées. On peut rester sous les 6 litres sur autoroute et 6,5 litres en moyenne. Les blocs essence sont eux plus gourmands évidemment, mais en rapport avec les puissances et performances. On ne peut pas dire qu'ils soient gloutons, au contraire, c’est plutôt une bonne surprise.

Assurance :

Ce n'est pas la plus chère, mais il semblerait qu'elle soit plus onéreuse à remettre en état en cas d'accident, car la Giulia est tout simplement la berline premium la plus chère à assurer sur le marché selon le profil que nous avons défini. C'est Il y a même presque 15 % d'écart en sa défaveur par rapport à la moins chère à assurer, l'Audi A4. Seule la Mercedes Classe C a des primes presque aussi élevées. 

Prix des pièces :

Pas données les pièces chez Alfa. Suspensions, embrayage, pièces de freinage sont chères. Rançon, peut-être, d'une auto à tempérament sportif. Soyez-en conscient.

Entretien :

Le plan d'entretien prévoit une révision tous les ans et 15 000 km pour les essence et 20 000 km pour les diesels. Pour ces derniers, la courroie de distribution est à remplacer tous les 5 ans ou 100 000 km. Chez Alfa, les taux de main-d’œuvre sont dans la moyenne haute, mais restent bien inférieurs par rapport à Audi, BMW ou Mercedes. Au final, l'entretien courant est un peu plus abordable que pour les allemandes.

Fiabilité

Description :

Cela fait déjà des années que nous l'écrivons sur Caradisiac, mais la fiabilité globale de la marque Alfa Romeo n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était dans les années 80 et 90. Elle est aujourd'hui, et sauf exception (la MiTo n'était pas au top), tout à fait dans la moyenne, voie dans le haut du panier. Et cette Giulia de seconde génération en est un exemple. Elle n'est pas parfaite, bien sûr, mais la plupart des propriétaires sont parfaitement satisfaits. Elle ne connaît aucun souci grave et immobilisant. Quelques aléas de finition ou d'électronique sont par contre à signaler. Mais leur occurrence est faible.

Pannes lourdes ou immobilisantes :

  • Rien à signaler à ce chapitre. 

Autres pannes ou faiblesses :

  • Ripage. Tous les modèles souffrent d'un phénomène de "glissement par à-coups" des pneus avant en manœuvre (les propriétaires parlent de ripage, qui est un terme impropre), lorsque les roues sont braquées à fond, aussi bien en marche arrière qu'en marche avant. C'est normal et dû à la géométrie des trains roulants. Cela dit, lorsque c'est vraiment excessif, un réglage de géométrie peut atténuer le phénomène. Les pneus de seconde monte semblent aussi être moins sensibles à cela, et les pneus classiques moins que les "run flat".
  • Pneus. Beaucoup de signalements d'usures prématurées, aussi bien à l'arrière qu'à l'avant, parfois avant 18 000 km. Parfois usure en facettes. Cela va mieux en seconde monte, et un réglage de géométrie peut aussi améliorer la longévité des gommes.
  • Batterie. Sa durée de vie peut sur certains exemplaires être bien courte (moins de 3 ans). Cela peut entraîner des soucis de Stop and Start, qui a besoin d'une batterie en bonne forme pour fonctionner.

Aspect extérieur :

  •  Trappe à carburant. Elle peut dépasser de la carrosserie, ou se déformer avec le temps. Ce qui peut poser ensuite des soucis d'ouverture ou fermeture. Un remplacement est possible, mais peut entraîner une différence de teinte avec le reste de la carrosserie sur certaines couleurs.
  • Carrosserie. Quelques ajustements peuvent être à revoir (capot, malle arrière qui touche le pare-chocs). Mais cela n'a affecté que quelques exemplaires.

Finition intérieure :

  • Écran multimédia. Sa vitre de protection, sur certains exemplaires restant souvent à la chaleur, peut avec le temps laisser apparaître des stries ou des craquelures. Il faut la remplacer. 

Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :

  • Écran multimédia. Des cas de dysfonctionnement (écran noir, arrêt et redémarrage intempestifs, difficultés de guidage avec le GPS, connexion téléphone qui se coupe). Reprogrammations, voire remplacement résolvent les aléas.
  • Capteurs de proximité. Ils peuvent sonner de manière indue.
  • Bugs électroniques. De façon générale, quelques bugs électroniques bénins, des alertes intempestives, des voyants qui s'allument sans raison. Des reprogrammations ciblées de capteurs ou générales sont le plus souvent salutaires, si les phénomènes persistent.

Rappel de rectification en concession :

  • Mai 2019. Les modèles fabriqués entre mars 2016 et mars 2019 retournent en atelier pour une reprogrammation du module de régulateur de vitesse. Il peut entraîner une accélération intempestive.
  • Mai 2019. Rappel d'une série fabriquée entre le 14 novembre 2018 et le 7 février 2019. Risque de mauvais verrouillage des sièges sur leur rail et de déplacement en roulant. 

Meilleures versions

En Diesel : II 2.2 180 LUSSO AT8

En diesel, les versions 136 et 150 ch sont déjà suffisantes, et coupleuses, avec 380 Nm. Mais la version 180 ch, uniquement en boîte automatique d'ailleurs (la boîte mécanique reste à 380 Nm) passe à 450 Nm, ce qui lui offre des performances et des reprises encore plus musclées. Vu la décote en seconde main, il ne faut pas se priver. La finition Lusso, la plus luxueuse, propose tout ce qu'il faut en termes d'équipement pour ne pas se dire un jour qu'il manque quelque chose.
Commercialisation : 2017
Puissance fiscale : 9
Puissance réelle : 180
Emission de CO2 : 109 g/km
note :
  • 10
  • 10
  • 10
  • 10
  • 10

En Essence : II 2.0 TB 200 LUSSO AT8

En essence, nul besoin d'aller chercher la version 280 ch pour en avoir sous le pied droit. Le moteur le moins puissant de la gamme est déjà très largement suffisant pour se faire plaisir, et consomme moins. Il est très étonnamment punchy et donne déjà un grand sourire. Il est de plus fiable. Le 280 ch n'offre pas grand-chose de plus, et même sa sonorité n'est pas plus agréable. La finition Lusso reste encore ici celle que l'on vous conseille, elle ne manque de rien.
Commercialisation : 2018
Puissance fiscale : 11
Puissance réelle : 200
Emission de CO2 : 138 g/km
note :
  • 10
  • 10
  • 10
  • 10
  • 10

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