Mazda 6 électrique : jusqu'à 550 km d'autonomie et des temps de charge... plus ou moins bons !
Avec cette quatrième génération, la Mazda 6 fait sa révolution puisqu'elle passe au 100 % électrique. Si la grosse batterie de 80 kWh revendique jusqu'à 552 km d'une traite en cycle mixte, la puissance de charge limitée à 95 kW devrait orienter vers la plus petite, qui annonce une autonomie inférieure mais des ravitaillements deux fois plus rapides. Explications…
L'énergie électrique pourrait bien redonner de l'intérêt aux grandes berlines, et pour cause : nettement mieux profilées que les SUV, celles-ci ont l'avantage d'assurer des autonomies supérieures. Ainsi une Volkswagen ID.7, avec sa batterie de 77 kWh utiles, annonce 618 km alors que le frangin haut perché ID.4, doté de la même pile, en annonce 572 "seulement". Et l'on ne parle que du cycle mixte : sur autoroute, où l'aérodynamique joue un rôle crucial, la différence est plus marquée.
Un constat qui invite Mazda, dont l'expérience de l'électrique se résume pour l'instant à un SUV MX30 à l'autonomie insuffisante (jusqu'à 200 km…), à imaginer un quatrième opus "zéro émission" de sa familiale 6, logiquement baptisée "6e". Une rivale toute trouvée pour la VW d'ailleurs, la Japonaise s'en approchant en termes de gabarit avec 4,92 m de long (soit 4 cm de moins).
De quoi proposer un bel espace aux jambes, mais pas un coffre aussi vaste : avec 330 dm3, le compartiment arrière rend 200 dm3 à celui de l'Allemande. De fait, le frunk de 70 dm3 n'est pas un luxe, même s'il a plutôt vocation à accueillir les câbles de recharge.
Esthétiquement, difficile pour la marque d'échapper à un profil aérodynamique (dont on ne connaît pas encore le coefficient de traînée d'ailleurs) qui rappelle beaucoup la VW ni à la haute ceinture de caisse imposée par la présence d'une épaisse batterie dans le plancher. Mais elle se reconnaît aisément grâce à son regard frondeur, son inédite calandre lumineuse et ses feux arrière en demi-cercle reliés par un bandeau. Pour ne rien gâter, la 6 soigne les détails avec notamment des baguettes noires en bas des portières qui affinent le profil, des poignées escamotables dans l'air du temps, et des vitres latérales sans encadrement.
L'ambiance intérieure apparaît également plus chaleureuse, du moins sur ce modèle nanti d'une élégante sellerie cuir/alcantara caramel optionnelle, alors que le bloc compteur numérique, plus grand que chez VW (10,2''), s'annonce lisible. Dommage que l'ergonomie cède au tout tactile en abandonnant la bonne vieille console de chauffage nantie de gros boutons : les réglages de la ventilation ne s'effectueront plus que par l'intermédiaire du grand système multimédia central (14,6''). En attendant de les tester quand ils seront fonctionnels, reste à espérer que les deux systèmes se montreront intuitifs et réactifs.
Une petite batterie suffisante sur le papier…
Comme sa rivale de Wolfsburg, la Mazda 6 a fait le choix d'un moteur situé sous le plancher de coffre, synonyme de transmission aux roues arrière. Un moteur qui délivrera 258 ch dans sa version de base, mais "seulement" 244 ch dans sa déclinaison "Long Range" qui, comme son nom l'indique aux anglophones, a surtout pour vocation d'aller plus loin avec une charge. Cela posé, 0 à 100 km/h augmente de deux dixièmes seulement, soit 7s8, grâce à un couple préservé de 320 Nm. Quasi imperceptible donc, et après tout peu importe, si l'autonomie augmente significativement…
C'est effectivement le cas, puisque grâce à sa batterie Nickel-Manganèse-Cobalt de 80 kWh bruts (valeur nette non communiquée), la Mazda 6 haut de gamme promet jusqu'à 552 km en cycle mixte WLTP, contre 479 km pour la version standard dotée d'une pile Lithium-Fer-Phosphate de 68,8 kWh. Intéressant, même si une ID.7 dotée d'un accumulateur quasi équivalent (77 kWh utiles) annonce un meilleur score, avec 618 km en moyenne dans le meilleur des cas.
Le hic, c'est que la puissance de charge maxi admise par ce modèle sur les bornes rapides en courant continu est limitée à 95 kW, soit 45 minutes pour repasser de 10 à 80 %. Une valeur d'autant plus décevante que la version de base, en acceptant jusqu'à 200 kW, réclame seulement 22 minutes pour le même résultat.
À moins d'être sûr qu'elle évitera un arrêt sur un trajet de week-end et/ou de vacances emprunté régulièrement, autant se contenter de la version petite batterie donc, d'autant que Mazda annonce pour elle des tarifs à faire frissonner la concurrence, y compris chinoise, avec notamment un ticket d'entrée fixé à moins de 45 000 €. Lancement prévu à l'été 2025.
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