Mazda dans le rouge, mais avec des prévisions de croissance
Mazda vient de communiquer sur ses résultats du premier trimestre de son année fiscale. Les chiffres sont clairement mauvais, mais les perspectives sur la fin de l'année plus réjouissantes.
Mazda, contrairement à d'autres constructeurs japonais qui ont su, ou pu limiter les dégâts, à l'image de Toyota, a souffert sur son premier trimestre d'exercice fiscal, qui correspond au deuxième trimestre calendaire.
Et pas qu'un peu. Soumis aux difficultés de production, et d'approvisionnement en matières premières, pièces électroniques et semi-conducteurs, soumis aussi à l'arrêt pur et simple de la production automobile à Shanghai lors du "lockdown" complet dû à la pandémie, durant plus de deux mois entre avril et mai, les chiffres sont mauvais, très mauvais.
Ainsi, au cours de la période du 1er avril au 30 juin, le constructeur de Hiroshima a écoulé 233 000 véhicules, soit une baisse de - 34 % !
En Europe, les ventes d'avril à juin ont baissé de 45 % en glissement annuel à 30 000 véhicules et les volumes de Mazda en Amérique du Nord ont baissé de 42 % à 79 000 unités. Sur le marché domestique de Mazda, le Japon, 25 000 unités ont été vendues (-10 %). La Chine, le plus grand marché de Mazda en Asie, a enregistré des ventes de 24 000 unités (-50 %).
Financièrement, ce n'est pas non plus la grande forme. Pour le premier trimestre de l'exercice, Mazda a enregistré des ventes nettes de 617,2 milliards de yens (4,4 milliards d'euros) et une perte d'exploitation de 19,5 milliards de yens (141,3 millions d'euros). Le résultat net s'élève malgré tout à 15 milliards de yens (108,6 millions d'euros), principalement grâce aux effets bénéfiques des taux de change entre Yen, dollar et euro.
Des perspectives plus radieuses
Mais les perspectives annoncées par le japonais sont plus ensoleillées, à l'image de la météo française. Ainsi Mazda espère sur l'ensemble de son exercice vendre 1,3 million de véhicules, ce qui représenterait une progression de 8 %. La marque s'appuie sur l'espoir de retour à la normale côté production au second semestre fiscal (soit le troisième trimestre pour nous, vous l'aurez compris). Et elle table sur une augmentation de 22 % de son chiffre d'affaires sur l'exercice complet.
De plus, la demande est forte et les carnets de commandes bien remplis. Ainsi, le tout nouveau CX-60, le gros SUV récemment présenté, et qui sera lancé en septembre 2022 sur la plupart des marchés européens, a déjà enregistré 11 600 préventes en Europe et 6 400 au Japon.
Des prévisions à prendre avec des pincettes, vu l'instabilité des marchés et la situation pandémique encore non résolue à 100 %, mais encourageantes pour ce "petit" constructeur nippon.
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