Mercedes juge les limites de CO2 de l'Europe "très difficiles" à atteindre

L'objectif de l'Union européenne et des parlementaires de Bruxelles est clair : booster les ventes de voitures électriques ou, au moins, hybrides rechargeables. Et quoi de mieux pour cela que d'instaurer des limites d'émissions moyennes de CO2 très basses, qui forceront quoi qu'il arrive les constructeurs à oublier en grande partie le moteur thermique, et dans un délai très court.

C'est en tout cas ce qui se profile, le tout sur la durée équivalente à un cycle complet de vie d'une automobile, soit environ sept ans. Un défi rude pour les constructeurs qui n'ont pas tous les mêmes moyens financiers pour y parvenir, et ces objectifs ambitieux fixés par l'Europe inquiètent même ceux qui ont les reins les plus solides.

A commencer par Mercedes. Le chef du développement de la marque, Ola Källenius, a confié à nos confrères d'Automobilwoche qu'il jugeait les limites imposées par l'UE relativement dures : "c'est un très grand défi, d'autant plus que la première étape que nous devons atteindre pour 2020 est assez difficile. Sans compter qu'il y aura une autre réduction de 15 pour cent d'ici 2025, et 15 pour cent supplémentaires d'ici 2030, ce qui ne devrait pas être sous-estimé. Cela va être extrêmement compliqué".

Le Suédois rejoint certains de ses confrères sur la mort annoncée du moteur thermique : il faudra encore faire avec pendant un certain nombre d'années, Mercedes ayant "besoin" de moteurs innovants, et le diesel n'est pas exclu, pour rentrer dans les clous et ne pas faire exploser la note CO2.