Mercedes va devoir accélérer l'électrification

Finalement, l'arrivée du nouveau cycle d'homologation WLTP ne pouvait pas plus mal tomber. Il entre progressivement en vigueur depuis le 1er septembre dernier, et à cause des tests en conditions réelles plus stricts, la plupart des valeurs officielles sont revues à la hausse. Ce qui est tout sauf bon pour les constructeurs, à deux ans seulement de l'échéance européenne en matière de CO2.

En effet, la Commission européenne a fixé la réduction des émissions moyennes de CO2 des véhicules d'un constructeur à 40 % au 1er janvier 2021 par rapport à 2007. Ce qui veut dire que d'ici deux ans, il ne faudra pas être au delà des 95 g/km, sans quoi les amendes pourraient être lourdes.

Et avec l'arrivée du WLTP, 2018 a été une année de hausse des émissions de CO2 chez Mercedes. Elles sont passées de 125 à 134 g/km, ce qui est loin d'être une augmentation anodine. C'est 7 % de plus qu'en 2017, et c'est surtout bien trop, à deux ans de la nouvelle limite européenne.

Le responsable du développement des véhicules électrifiés chez Mercedes a confirmé que cela "amènerait à un développement encore un plus intense des véhicules électriques". Il y a donc urgence à les développer, mais aussi à les vendre. C'est peut-être cette seconde tâche qui sera la plus complexe pour Mercedes, comme pour les autres.