Un design original qui réussit en 1987 à moderniser une base de Giulietta (les portes sont reprises) grâce à une ligne en coin taillée à la serpe, avec un cul immense et carré. On adore ou on déteste, mais le coffre est spacieux. Le restiling de 1990 accentue encore le coté pointu de la carrosserie, avec un becquet en plastique qui ceinture toute la caisse et une calandre très réussie. Des détails vintage amusants comme l'alfa romeo control, ou les bulles en plastique qui entourent les vitres avant.
L'intérêt principal de la voiture, c'est son moteur enthousiasmant. Juste 122 CV, mais 122 CV totalement enragés dans une caisse très légère. Un moteur à l'ancienne (le mythique bialbero) qui adore prendre des tours, qui ne demande que le conducteur appuie encore un peu plus fort sur l’accélérateur et fasse vrombir la machine. L'autoroute est son terrain de prédilection. Inversement, en ville, la voiture peut apparaître pataude, voire poussive. L'absence de direction assistée est de plus un calvaire à basse vitesse, mais on "sent" particulièrement bien la route après.
L'électronique est poétique, la finition intérieure biodégradable, par contre cette Alfa post 1990 ne rouille pas tant que cela (un peu quand même, attention, notamment au niveau des roues arrières, et dans le coffre).
A conduire, c'est une propulsion pure et dure, ce qui fait qu'elle est un pour certains un collector. Très sure sur le sec, moins sur le mouillé. A titre personnel, je ne crois pas encore totalement la maîtriser. C'est une voiture de pilote, il faut rester humble et apprendre à dompter la machine. L'impression doit être encore plus vrai pour la version turbo !
Deux ans après son achat, pas de problème de fiabilité mécanique : le bialbero, c'est du solide. Attention au freins arrière qui peuvent se gripper facilement.
Pour l'instant abordable dans ces versions populaires (les V6 et turbo se sont déjà envolées). On peut en trouver en bon état pour quelques milliers d'euros, c'est encore cadeau. En Italie, elle est déjà inabordable.