Prenez une paisible Audi A3, greffez lui des freins xxl, des suspensions un peu raides et surtout le moteur de la TTRS avec ses 340cv, vous aurez ainsi l'Audi RS3.
Une voiture discrète capable de rivaliser avec la dernière 911 ou un Cayman S. Certains la trouveront d'ailleurs trop discrète, trop proche esthétiquement d'une version TDi 170, malgré ses boucliers spécifiques et ses ailes (un peu) élargies.
Pour contrecarrer le poids du moteur posé sur le train avant, Audi a eu l'idée de lui donner des pneus plus larges à l'avant (signe d'un développement peut-être un peu bâclé). Cela ne l'empêche pas d'avoir un comportement sous-vireur, mais lui offre tout de même une bonne efficacité générale, bien aidée par sa transmission intégrale.
La boîte S-tronic permet des changements de rapports très rapides, mais peut s'avérer quelques fois un peu déconcertante en utilisation dynamique.
La sonorité, plutôt agréable, est un peu étouffée par l'insonorisation. Hélas, le bouton sport ne modifie la sonorité qu'à bas régime mais pas vraiment en haut du compte tour.
Le moteur est évidemment très performant, mais "à la Audi", donc sans faire montre d'une forte personnalité (couple constant, pas trop de brutalité...)
Le modèle est aussi un peu vieillissant et, malgré un équipement de série généreux de base, n'offre pas les dernières innovations et souffre désormais d'un petit retard en terme de sécurité passive.
Le confort reste correct. Le prix est très "Audi" lui aussi, tout comme la bonne finition. Heureusement, la consommation s'avère plutôt raisonnable pour les performances de l'engin.
Notons un coffre bien petit (à peine plus grand que celui d'une Clio) pour une version "break".
Un modèle de fin de règne, sympathique, très rapide, plutôt efficace mais manquant finalement d'originalité et de caractère.