J'ai fait l'acquisition le 27 novembre 2010 d'une jolie berline, le propriétaire l'avait gardé jusqu'à ses 205 000 km avec 27 BMW à son actif, autant dire, un passionné et cette berline c'est...une BMW 325I Pack Luxe et depuis je ne la lâche plus, elle est devenue ma drogue. Je vais vous en dire les raisons.
I) Le design extérieur
Habillée d'une robe bleu nuit du plus bel effet et de jantes 16 pouces d'origine en aluminium brossé d'une grande sobriété et légèreté, elle dégage une impression de sérieux, d'élégance et de sécurité. La voiture ne fait vraiment pas son âge, bravo aux designers de la marque et à cette teinte qui lui va à ravir, et qui plus est se fait rare sur le marché. Les clignotants sont de couleur orange et des inserts en aluminium viennent s'insérer autour des vitres dégageant une impression de luxe toujours intact : bluffant même après plus de 10 années de service. On notera la double sortie horizontale laissant présager un caractère bien trempé de la bête.
II) le design intérieur
Le sérieux dégagé à l'extérieur s'en ressent aussi bien à l'intérieur. Les sièges en cuir noir, les inserts couleur Schwarz (noir laqué) contribuent nettement à cette atmosphère de grande sobriété. Tous les ajustements sont parfaits, c'est incroyable. L'odeur du cuir y est omniprésente, certes il n'est n'est pas parfait mais pour son âge, il est reste en très bon état de conservation. Les commandes sont très faciles d'accès, du moins pour le conducteur, j'adore. Le volant multi-fonctions, les commandes orientées vers le conducteurs, le volant et les sièges réglables en profondeur et en hauteur ajoutent cette touche de sportivité propre à BMW. Le siège reculé et abaissé au maximum, le volant parfaitement ajusté, je rentre la clé dans le contact et démarre. Mais avant, la liste des options
III) Les options
La liste n'est certes pas pléthorique, mais tout ce dont j'ai besoin y est à savoir, 6 airbags, la direction assistée légèrement démultipliée (j'en parle tout à l'heure), l'ABS, le régulateur limiteur de vitesse, les vitres électriques uniquement à l'avant, les rétroviseurs chauffants pratiques en hiver, l'antipatinage très utile sur chaussée humide, la cimatisation automatique avec fonction anti-odeur et détecteur de pollution atmosphérique, le chargeur 6 CD très sympa moi qui adore écouter de la musique pendant les temps de chauffe (après c'est le 6 cylindres ! Miam!) et l'alarme qui marche très bien, elle bloque les portes en cas d'intrusion via un détecteur situé dans l'habitacle. Seul petit regret, le châssis sport aurait été le bienvenu, mais le châssis confort reste néanmoins acceptable.
IV) Le comportement dynamique
A) En ville
Donc je démarre et j'entends le bruit sourd du moteur L6, une pure merveille. Mes sens sont en alerte. Pas un bruit dans l'habitacle, l'insonorisation est maîtrisée, l'impression de qualité s'accentue d'avantage, je suis impressionné de la qualité de construction une nouvelle fois, la réputation de la marque munichoise ne s'y est pas fait pour rien. Pas un tremblement, pas un claquement, tous les filtres ont été changés, l'huile est de qualité, de la ELF Compétition, huile que j'utilise toujours d'ailleurs. Et c'est à chaque fois le même tempo, toujours aussi ravi à chaque démarrage. Au niveau du gabarit, contrairement aux idées reçues, la Série 3 e46 est très maniable et dispose d'un diamètre de braquage très faible pour la catégorie, je n'ai aucun mal a faire demi tour et à me garer ce qui bluffe à chaque fois mon ami qui roule en Alfa Romeo 156 et qui il est vrai, n'est pas franchement top à cet exercice. Rouler en ville est un jeu d'enfant et les dos d'âne ne ruinent en rien le confort de suspension qui absorbent avec une efficacité déconcertante la moindre imperfection, le comportement tape-cul des Allemandes n'y est pas du tout,- peut-être est-ce dû au châssis "Luxe" (confort) ? En tout cas, elle se montre docile, le moteur chauffe assez vite, selon les saisons, en 10-15 minutes, le moteur est à point. A froid, je ne dépasse jamais les 2500 tours minutes sur les 6300 qu'elle peuit atteindre. Ayant atteint le premier quart du témoin de jauge de température, je me permets une allure plus soutenue jamais au delà des 4000 tours minutes, et à point, je frôle les 5000 puis au bout d'une demi heure de chauffe à point, j'accélère si besoin est jusqu'au rupteur ou presque, mais pas en ville bien sûr. En terme de consommation, je tourne autour des 9-10l, je peux aisément descendre sous les 8 litres quand le trafic le permet.
b) Sur voie rapide
Très agréable à mener, la puissance est toujours au rendez-vous et les dépassements sont très aisément effectués, même en 5ème à 70, elle ne mets que quelques secondes à atteindre les 100 km/h, autant dire que le moteur est souple à tous les régimes, un peu creux au dessous des 2500 mais tellement expressifs au delà des 3500, c'est là qu'il s'exprime pleinement et montre le double aspect de sa personnalité. Concrétement, à allure modérée, en bas régime, du fait de sa masse, elle met un peu de temps avant de se relancer mais reste suffisamment puissante pour je pense 95% des utilisateurs. La consommation oscille entre 6 et 8 litres, ce qui est très raisonnable, bien entendu.
c) Sur autoroute
Voilà un lieu que je déteste particulièrement mais où elle excelle, un lieu où règne l'ennui et le va et vient incessant des "frimeurs" qui se satisfont de piquer des pointes en signe de puissance. L'amortissement ne souffre pas, les aspérités de la route sont immédiatement absorbées et par temps de pluie l'ASC ou antipatinage veille au grain. Le comportement est serein et on se laisse doucement caresser par le silence devenant maître à bord. Les dépassements se font en douceur ou très rapidement selon notre choix de conduite, la pédale répond toujours très bien et très fort. Quel bonheur ! Les 192 chevaux sont fort agréables pour s'extirper de situations périlleuses et transporter de grosses charges sans le moindre mal. 500 kg sont fort ridicules à tracter mais attention à l'inertie bien sûr. La consommation varie entre 0 et 12 litres. En Descente, au régulateur de vitesse à 150 km/h (vitesse choisie car modérée mais légèrement soutenue), je mesure une consommation oscillant de 0 à 2 litres, sur du plat je suis entre 4 et 6 litres et en pente à 10% je mesure 10 à 12 litres, mais cela ne dure jamais longtemps. En ne faisant que de l'autoroute et à allure stabilisée, faire 800 kilomètres avec un plein de 60 litres n'est pas impossible si on ne succombe pas aux sirènes enivrantes du 6 cylindres en ligne bien évidemment.
d) Sur les petites routes de montagne
Voilà ma partie préférées, les routes sinueuses où la propulsion apporte un plaisir de conduite inégalée. Dans ce type de parcours, je désactive toujours l'antipatinage très "trop" efficace. Passer en courbe en dérive devient un jeu d'enfant un fois le concept bien compris. Je défile à allure soutenue et le moteur est toujours plein. Doté dernièrement de pneus Rain Expert de Uniroyal, elle accroche malgré tout bien le bitume et je m'amuse à prendre les virages en crabe , je la place où je veux en toute sécurité. Les pneus crissent et le châssis est sain, quel régal ! Seul bémol, du fait de la configuration des suspensions, elle a tendance à s'écraser sur la roue extérieur en virage appuyé mais je compense ce "défaut" en procédant au double débrayage ou bien en accélérant fort après avoir freiné au dernier moment sur la corde. Je ne suis pas un kéké du drift mais l'avantage de la technologie propulsion est de se placer parfaitement grâce à la dérive du train arrière et je peux vous dire que des Porsches 911 Turbo et 4S, j'en ai talonné ! Il faut dire qu'en l'espace de 10 mois, j'ai parcouru près de 30 000 km, je connais aujourd'hui très bien ma voiture, ce qui n'était pas le cas à l'achat. Toujours par temps sec bien sûr, les virages défilent mais les 4 roues motrices sont bien plus efficaces. Mais pour son âge et sa puissance, un conducteur de Subaru Impreza WRX STI a malgré tout été surpris par mon allure et m'a même salué pour mes "prouesses" ce qui me fait doublement plaisir. Des 335d, 550I, mégane RS, et j'en passe, j'en ai soufflé mais pour la RS, je dirai que le conducteur ne connais pas sa voiture, pour les deux BMW, leurs masses respectives leur ont nuit. Mais c'est toujours marrant de voir que les conducteurs de gros bolides sont surpris de voir que je tient la cadence. Très récemment, j'ai tallonné la toute dernière Porsche 911 Turbo et une fois arrivé au premier feu rouge (au bout de 10 minutes de virages), je voulais saluer le conducteur et lui a fait mine de ne pas me calculer, dommage pour le manque d'esprit sportif mais au final je comprends, une caisse à 4400 euros coller une caisse à plus de 100 000 euros, c'est l'égo qui prend cher :D. En tout cas, je peux faire un bilan sur ses capacités sur allure soutenue en virages : l'ABS est toujours progressifs, les freins sont performants et endurants mais il est vrai qu'en été la pédale de frein s'allonge. Peut-être une modification (case Brembo?) à venir. Les suspensions manquent cruellement de rigidité et sont ma première préoccupation. Ils seront très bientôt remplacés. La consommation explose et tourne autour des 15-16 litres mais le plaisir y est alors ça, je m'en fous :D
La sportivité est de mise grâce à un moteur linéaire et suffisamment coupleux et une rigidité de caisse accrue.
V) Aspect pratique
La voiture manque cruellement de petits rangements, j'ai uniquement la boîte à gants, l'accoudoir central, on peut plaquer des magazines au dos des sièges et les banquettes sont rabattables en 60/40. Le coffre est suffisamment grand pour y loger 3 gros bagages, la banquette rabattue, l'espace est immense. A l'avant, la place ne manque pas,mais à l'arrière on est un peu moins bien lotis mais ça reste très acceptable. Je n'ai jamais eu de reproches à ce niveau, sauf de mon côté car je recule le siège au maximum. Petite note que j'adore, le bouchon de réservoir est attaché à un fil, donc aucune perte ou oubli à ce niveau là, et moi qui suit tête en l'air, je trouve ça pratique.
VI) Entretien
En 30 000 kilomètres d'utilisation, j'ai eu une pompe à eau à changer, remplacée par une en métal, car le plastique chauffe trop vite (défaut des BMW), les courroies donc à cause de sa rupture et très récemment, les bougies d'allumage (très faciles à remplacer) et le filtre à air0 Que du périssable, autant dire, j'en suis content!
VII) Bilan
Très satisfait de ma voiture. Sa grande polyvalence, son immense fiabilité, son design, sa consommation raisonnable et son prix en occasion comme en assurance (62 euros par mois en assurance tiers intermédiaire à 0.62) font que j'y suis attaché. Après une mésaventure en 330d, le diesel, même avec plus de 20 000 bornes par an, c'est fini! J'ai toujours été pro-essence et le resterai à vie !