J'ai possédé 2 AX dans ma vie : une qui a été ma toute première voiture, de la conduite accompagnée jusqu'à mes années d'étudiant ; et une seconde que j'ai achetée il y a 2 ans avec moins de 70 000 kms au compteur. Entre les deux, vingt ans ont passé : mon actuelle (AX 11 TRE verte 5 portes de 1989) est la réplique quasi identique de la première (AX 11 RE verte 5 portes de 1989).
Ma première a été revendue en 1997 et fini brûlée peu de temps après sur un parking de supermarché ! malveillance ou défaut dû à des problèmes électriques ? On ne peut écarter cette dernière hypothèse car ma première AX avait une nette tendance à bousiller sa "bobine", ce qui se soldait par un arrêt immédiat et des soucis électriques...
A part ça, cette voiture était idéale pour un conducteur débutant! D'abord, une grande facilité de conduite avec une direction ultra légère malgré l'absence de direction assistée, une maniabilité top grâce à ses petites dimensions et une visibilité exceptionnelle tous azimuts impossible à retrouver sur des voitures actuelles...
A cela s'ajoute LA qualité de la voiture : la sobriété. Une AX peut passer sous la barre des 6 litres au 100, mais n'ira guère au-delà des 6,5 litres. Le budget est tout simplement imbattable, d'autant qu'à ce jour, le prix d'achat est ultra bas (1000 euros pour ma seconde en 2012 ! Pas mal pour une auto qui n'affichait que 68 000 kms, une carrosserie nickel et toutes les factures d'entretien depuis sa mise en circulation !)
Il faut savoir que cette voiture est née d'une idée cohérente poussée jusqu'au bout : le poids est l'ennemi de la voiture: il joue un rôle néfaste sur les performances et la consommation. Donc, avec un gros travail sur l'aérodynamique, faisons léger, léger, léger pour moins consommer. Mission réussie, une AX pèse environ 650 kilos ! En contrepartie, il faut composer avec une finition elle aussi légère : toutes les pièces ont subi un régime draconien : le hayon arrière est constitué de la vitre arrière directement reliée à une pièce en plastique, il n'y a qu'un seul essui-glace sur le grand pare-brise collé et le tableau de bord utilise une matière plastique qui rivalise avec le papier à cigarette ! inutile de préciser que la tenue dans le temps dépend grandement du soin des divers propriétaires ou du poids de l'autoradion qui appelle toute la console centrale vers le bas. Mais hélas ! qui peut bien empêcher les fissures sur la planche de bord, le siège conducteur ou les bruits de la fine tablette arrière ? Personne, hélas !
Cependant, compte tenu de ses grandes qualités en matière d'économie, on peut lui pardonner ce défaut qui semble certes rédhibitoire à l'ère du véhicule "premium".
Au final, un véhicule assez polyvalent pour contenter les petits budgets ou de jeunes conducteurs. Si vous acceptez le défi, "roulons léger", vous roulerez loin sans problème majeur !