Ce qui frappe en premier c'est l'incroyable beauté de la voiture, à laquelle les photos ne rendent pas justice. Difficile de trouver à redire sur le dessin fabuleux de Pininfarina, l'avant de cette première version me parait nettement plus beau que celui du modèle T à turbos, il s’agit d’une voiture d’une beauté exceptionnelle.
Sur notre modèle, rouge corsa, plus beau à mon avis que le rouge scuderia, plus clair et qui me parait tirer un peu sur l'orange, l'intérieur est en finition 100% cuir noir « diamants » façon Chanel, en losanges, à surpiqûre rouge, pas un seul morceau de plastique, c’est magnifique.
Les sièges électriques à mémoire sont quasi parfaits, on regrette que le volant ne recule pas un peu plus quand on dépasse 1,80 m et que les accoudoirs ne soient pas un peu plus hauts !
Au niveau conduite, c'est le chant rauque du V8 lors des accélérations qui frappe, plus grave qu'un V12, j'aime moins les pétarades (légères) à la décélération, le moteur ne doit pas être brutalisé à froid, à chaud plus de souci. La boite robotisée double embrayage se fait complètement oublier, seul l'indication de l'afficheur de rapport et la variation de bruit du moteur indique qu'on a changé de vitesse, on ne sent rien de rien ! L’assistance du freinage est super progressive et douce, pas d'à coups ni de blocage, la voiture s'arrête en 26 mètres à 90 ! la course du frein est un peu longue ! La direction parait un peu légère à basse vitesse, le volant tourne avec une facilité déconcertante. On aimerait un peu moins de rayon de braquage, surtout avec un aussi long capot, mais ce n’est pas flagrant.
Inutile de s'appesantir sur les accélérations, qui sont féroces. Seuls les plus chevronnés arriveront à employer toute cette débauche de puissance et à mettre pied au plancher ! Mais ça ne patine pas, ça ne dérape pas, ça ne cale jamais. Personnellement, je met le mode sport pour rouler en ville se qui permet à la boite de redescendre plus facilement et en mode confort pour la route et l’autoroute, les accélérations étant déjà plus que suffisantes, si on veut en rajouter, on met un coup de palette à gauche, ce qui descend une vitesse sans aucun à coup et on envoie la sauce qui ne se fait pas prier, avec juste 2 coups de palettes pour doubler, la boite reste en mode automatique, mais propose le mode manuel !
La suspension magnétique fait très bien son boulot, en particulier au niveau des ralentisseurs et des pavés, qui passent tout seuls, sur ce point, pour un usage Grand tourisme, le changement pour l’option « Handling spécial » ne me parait pas judicieux !
Le régulateur n'est pas précis au Km près, mais à 2 ou 3 ! Ce qui est correct pour l'autoroute ! Personnellement je préfèrerais plutôt un limiteur, utilisable en ville. L’indicateur de dépassement d’une vitesse donnée est une assez bonne idée, mais ne remplace pas le limiteur !
Le frein de parking automatique, se sert et se dessert à bon escient dans 99,9% des cas ! On finit par l’oublier !
On se demande pourquoi le bouton de démarrage est sur le volant, ça n'apporte rien et il vaut mieux s'arrêter avec le volant droit pour le retrouver en bonne position au redémarrage.
La radio est très bonne, 100 % digitale, son parfait, dommage qu’elle n’ait pas de commande au volant mais ça ne manque pas vraiment !
Le GPS est très correct, j’aime particulièrement son mode « affichage des virages » qui donne une liste des changements de direction à venir et un symbole schématique précis de l’évolution à effectuer, ce qui est simple, pratique et suffisant avec l’affichage de la route suivie ! Pas de mise à jour apparemment, hélas.
La ventilation est impeccable, on peut mettre en « auto » avec de petites corrections de la température et ne plus y penser, les bouches d’aération ne vous soufflent pas systématiquement dans le nez et sont de toute façon réglables et fermables, jamais de buée.
Essuie-glaces pas mal, peut être un peu lents à la réaction en mode automatique, mais bonne adaptation de la fréquence. L’éclairage au xénon est parfait.
Pour le tableau de bord, le rectangle du computeur de bord à gauche contient à peu près tout ce qu’il faut, y compris la vitesse digitale, la radio, l’essence, les annonces GPS, les alarmes, les messages !
Les rétroviseurs electrochromiques sont parfaits, mais pourraient se replier automatiquement à l’arrêt ce qui n’est pas le cas !
il ne faut pas oublier d’appuyer sur le bouton du bouchon de réservoir en descendant prendre de l’essence pareil pour le coffre.
Les radars de parking sont un peu trop sensibles et passe au rouge alors qu’il reste 25 cm, d’autre part il vaut mieux couper le radar avant, car dans le garage ou au parking, il sonne même quand on est en marche arrière, il y a un interrupteur au plafond avec celui de l'alarme.
La caméra arrière de toute façon résout les problèmes de parking avec un peu d’habitude.
Notre exemplaire est équipé d’un « bouclier », film de plastique très discret sur le nez et les rétros pour éviter les impacts de gravillons, ça a l’air très efficace, aucun impact jusqu'à présent, ça ne met pas à l’abri d’un caillou qui rebondirait sur le capot et le pare-brise.
En ce qui concerne le coffre, le système de décapotage du toit mange une partie de l’espace, mais pas tant que ça, il faut prévoir des bagages adaptés, le coffre peut contenir une assez grosse valise en travers au milieu sous la protection de décapotage, si on veut pouvoir continuer à décapoter ou bien deux petites, il existe des trolleys jumeaux en cuir (1500 €). Ensuite, en condamnant le décapotage, on rehausse la protection (valise plus épaisse), on peut prévoir un petit sac pour le fond du coffre, des petites choses sur les cotés dans les ailes, et des valises plates sur le dessus de la sécurité de décapotage, des sacs moyens (80 cm) logent debout sur les sièges arrières, on peut les sangler avec les ceintures arrières ! C’est très suffisant ! Un "chouette camion".
Certain pensent que le budget est démesuré, mais il faut se rappeler que les Ferrari décotent très peu et même dans beaucoup de cas et a un certain moment ont une cote qui monte. ce qui compense en général les dépenses de révision, d'éventuelles réparations et de consommation.
Sinon, il ne faut pas oublier qu’on pilote une « voiture de rêve » au sens littéral, et donc, les Messieurs, les enfants et quelques Dames, la regardent, la photographie et vous interpellent, certains font poser leur femme à coté de la voiture ! Difficile de passer inaperçu !