Après avoir eu une Jaguar XJ40 Sovereign (berline XJ de 1988) pendant plusieurs années, je souhaitais avoir une Jaguar moins commune et plus sportive ; mon choix s'est porté vers la XJS.
Ce choix n'a pas été immédiat : en effet, lorsque la XJS est sortie en 1975 (j'avais alors 14 ans), je me souvenais avoir été plutôt déçu par les lignes de cette grosse voiture de sport. C'était surtout les phares avant un peu bizarres qui me chagrinaient... ainsi que les couleurs de carrosserie parfois encore plus étranges !
Ma décision d'achat a finalement été prise il y a seulement quelques années lorsque j'ai pu observer de près une XJS stationnée en ville : j'ai alors été séduit par le côté chic et décalé d'une véhicule maintenant devenu rare.
Depuis 7 ans, je suis donc maintenant propriétaire d'une Jaguar XJS Coupé BVA 4.0 de 1992, actuellement 243000 Km au compteur (couleur gris foncé métallisé, siège en cuir beige). J'envisage de la conserver jusqu'à ce que je ne puisse plus l'entretenir.
Ma Saab cabriolet étant immobilisé depuis 6 mois, c'est actuellement ma "voiture de tous les jours" : je l'utilise donc pour aller au travail, pour aller faire les courses... parfois même, je la prends pour une ballade juste pour le plaisir de rouler.
C'est une voiture très agréable à conduire : le moteur de 4 litres est souple et puissant, la tenue de route (sur route de sèche) est très sure, la boîte automatique est agréable (le mode sport permet de mettre un peu piquant à sa conduite), les sièges sont confortables (mais manquent de souplesse à mon goût), le bruit du moteur est particulier (au ralenti, ça fait un peu ronflement de chalutier), les passants s'arrêtent ou se retourne pour voir passer le fauve (si, si !), l'équipement d'époque est tout à fait satisfaisant (airbag, ABS, lève-vitre électriques, réglages électriques des sièges, régulateur de vitesse, antenne électrique, ordinateur de bord)...
Il y a aussi quelques défauts : l'encombrement pour se garer en ville, la visibilité arrière, les places arrières qui ne servent à rien (ou alors, pour ramener un enfant de l'école), la présence de plastiques (dos des sièges avant...), la consommation (surtout en ville, ou sur petits trajets par temps froid), le coût de l'assurance (même avec 50 % de bonus), le chauffage/climatisation (tout est automatique, mais ça ne chauffe pas assez l'hiver, et ça ne refroidit pas assez pendant les grosses chaleurs), de l'humidité s'infiltre à l'intérieur (parfois, présence de buée), l'usure du cuir du siège conducteur (par frottement quand on se laisse choir pour s'asseoir), la tenue de route sur route humide (c'est une propulsion), l'entretien courant (forcément, tout coûte plus cher, il n'y a qu'à regarder la taille des pneus ou le nombre de litres d'huiles à vidanger)...
Mes pannes : un alternateur HS, les étriers de freins arrières grippés (ça ne m'a pas coûté plus cher que sur une voiture courante... mais il faut connaître et avoir confiance en son garagiste qui, de son côté, devra apprécier de s'occuper de ce genre de véhicule).
Consommation :
- sur route, à vitesse constante, sans jouer les Zorro : 12/13 L/100km,
- sur autoroute, en roulant "soft" avec le régulateur à 130 : 14/15 L/100km
- petits trajets en ville ou en conduite sportive : + de 20L/100km (Hé oui !)
Je roule généralement de manière calme, mais parfois je me fais des petits coups d'adrénaline en mettant la boîte automatique sur le mode "sport" et en roulant de façon beaucoup moins calme : c'est très plaisant, car il y a vraiment un fauve sous le capot ! De toute façon, la XJS n'est pas une véritablement une voiture de sport : juste une belle GT.
CONCLUSION :
Ma Jaguar XJS (de 1992) est un véhicule ancien au confort moderne.
Sa ligne inimitable, son confort, sa puissance, sa modernité malgré son âge en font ma voiture préférée (jusqu'à nouvel ordre).
Et surtout, ne l'oubliez pas : c'est une JAGUAR !!! On a beau dire, mais il y a dans une Jaguar un supplément d'âme que n'auront pas la plupart des autres véhicules équivalents.
CONSEILS à des futurs acheteurs : Quitte à la payer un peu plus cher, choisissez le modèle après le "facelift" de 1991 avec le moteur de 4 litres (six cylindres en ligne) et la boîte automatique (ZF 4 rapports). Un gros kilométrage ne doit absolument pas vous effrayer. Veuillez à ce que tout ce qui est électrique fonctionne toujours bien, et à ce qu'elle ait toujours roulé régulièrement.