Nous changeons de génération avec cette Clio 3.
Après avoir passé 7 ans exclusivement en Clio 2 (je roule cependant toujours avec celle dont j'ai posté l'avis en 2014), place à Clio 3.
Alors oui, tout change, mais est-ce vraiment mieux ?
Commençons par le design, premier point négatif de ce véhicule, on ne peut plus banal... En effet, après les errements au final plutot réussis de M. Le Quemant avec Megane 2, Vel Satis, mais aussi retouches de Clio 2, on se retrouve là face à une voiture aussi discrète que fade avec un profil qui plus est bien trop haut, tout du moins à l'extérieur.
En effet, l'intérieur contredit quelque peu cela : planche de bord épurée couleurs claires et chatoyantes plastiques moussés, ou au toucher "soft". Le bon tant en présentation qu'en qualité est énorme face à la Clio 2. Cependant, nous nous retrouvons vite avec cette sensation désagréable d'être à bord d'un monospace.... haut perché, loin du pare-brise, l'impression de petite voiture des Clio 1 et 2 est bien loin...
Contact mis, et sur la route, cela se confirme : plutôt silencieuse, mais avec un moteur à la sonorité très désagréable (on se rend compte tout de suite de sa petite cylindrée), les commandes sont douces, le chassis excellent mais...
Ce véhicule n'est pas rassurant, désagréable à conduire, et bien que ses suspensions soient très douces, le confort se dégrade rapidement en haussant le rythme :
Le moteur est aux abonnés absents en dessous de 2500 tours, et braille passé 4000 tours, et pourtant, il est... platonique, quelle mollesse !!! Où sont donc les 100 chevaux (poneys ?), merci l'augmentation de poids et de hauteur !! Associé à une boite 5 rapports trop longue (confortable pour les oreilles et la consommation cependant), il boit dans les 7 L/100 environ, un peu mieux donc que le 1.6 - 110 ch des Clio 2, mais nettement moins bien que le 1.4-98ch avec lequel je descendais sans peiner à 6 L/100 avec beaucoup plus de peps. La boite est, qui plus est, accrocheuse, avec une marche arrière dénuée de bague, derrière la 5e et très difficile à passer, exaspérant en manoeuvres.
Le chassis, de son côté, même si il offre une tenue de route exceptionnelle (j'ai deja dit cela de la Clio 2, mais il faut admettre que la 3 lui met facilement 10 km/h dans les courbes sans trembler) mais désagréable et pas rassurant : les suspensions (trop) souples associées à une direction bien trop souple elle aussi font tanguer la caisse et prendre un roulis qui aidera vos passagers à se cogner contre les portières.
L'équipement est plutôt bon, mais on y perd étrangement par rapport à la Clio 2, en effet, ici, point de régulateur-limiteur de vitesse. De plus l'option rabattage des rétroviseurs est vivement conseillée vue l'accroissement des cotes extérieures. Le coffre est grand mais... qui est le con qui a pondu ce système d'accroche de roue de secours ? Difficile à descendre (et il faut vider le coffre alors qu'elle est dehors...) impossible à remonter pour une femme (vous serez alors bons pour trimbaler la roue crevée et sale sur le tapis de coffre). La pire invention automobile du siècle.
Dernier point, 8 ans, 120 000 km, pas le moindre problème de fiabilité.
Pneus changés une seule fois, un petit bouchon dans les canalisations du turbo qui nous aura fait perdre pas mal de puissance lors d'un trajet de 700km avec les vélos sur le coffre, réglé par Renault sans le moindre frais (merci Renault Figeac, nous n'y sommes passés qu'une fois, mais ca c'est de la fidélisation client !! rien que ca, ca motive à racheter Renault).
Les vélos parlons-en, bien installés, ne dépassant pas trop en haut, il ne sert a rien de vouloir dépasser les 130 km/h (avec le vent de face ca plafonne à 115), compter sur 13 L/100, et vous ne passerez jamais vos rapports en dessous de 5000 tours / minutes, ce qui eut dire rouler en 2nde dès que la route monte / tourne un peu. Ahh moteur, que tu nous manques.