Montée en puissance de l'autopartage chez les pros
Perçue comme une source d’économies importantes pour le budget d’une flotte, mais aussi comme une solution de mobilité vertueuse et simple d’utilisation, l’autopartage en entreprise semble capter toujours plus de clients professionnels. Illustration.
On aurait pu penser que certaines mobilités alternatives telles que l’autopartage auraient été affectées par la crise du Covid et les mesures sanitaires associées. Or, vraisemblablement, cela n’a pas été le cas, en particulier pour les services d’autopartage en entreprise, qui depuis 2020, portés par l’ère du verdissement à tout rompre, paraissent se développer comme jamais.
Les signaux envoyés par les leaders du secteur
Illustration du phénomène à travers un premier exemple. Mobility Tech Green, l’une des sociétés françaises pionnières en la matière, a conclu au début du printemps plusieurs nouveaux contrats, à la fois avec des entreprises privées (le concessionnaire autoroutier APRR notamment), des établissements publics et des collectivités locales.
Mobility Tech Green étrenne ainsi son outil digital baptisé e-Fleet™, « une solution d’analyse de la mobilité pour donner aux entreprises l’opportunité de calibrer exactement leur flotte pour rentrer sereinement en conformité avec la réglementation LOM », décrit la PME rennaise. Elle précise qu’elle propose un accompagnement guidé par les datas : collecte de données, analyse de l’usage effectif des véhicules, diagnostic, score de convertibilité à l’électrique et plan de conversion.
Autre exemple récent, celui d’OpenFleet. Cet autre leader français vient de signer un partenariat avec le Conseil départemental du Calvados. Il a en effet été retenu pour équiper 165 véhicules avec sa technologie (réservation et déverrouillage des portes sans clef, en lien avec un boitier embarqué). Objectif : faciliter le partage entre les services et les agents territoriaux.
En outre, « la solution OpenFleet va nous permettre d’étudier les usages (nombre de kilomètres parcourus, typologie des trajets, etc…) et d’optimiser le taux de véhicules électriques dans la flotte pour verdir le parc et rentrer en conformité avec la loi LOM », estime Cédric Le Floch, Responsable des achats de cette flotte publique.
46 % des entreprises utiliseraient déjà l’autopartage
Ces annonces émises par OpenFleet et Mobility Tech Green, ainsi que par d’autres experts tels que Free2Move, Ubeeqo ou Ocean, entre autres, sont autant de signaux qui attestent de la bonne santé de l’autopartage à destination des professionnels. Ils illustrent de fait l’adhésion montante pour cette démarche qui permet, selon ses différents fournisseurs, de réduire d’environ 30 % les coûts d’une flotte automobile.
Il y a quelques semaines, le Baromètre des Flottes 2022 de l’Arval Mobility Observatory confirmait l’engouement pour les véhicules de service partagés. 46 % des dirigeants (contre 42 % en 2021 et 18 % dans le Baromètre 2020) interrogés au cours d’une vaste enquête menée avec l’institut Ipsos, témoignaient en effet avoir déjà mis en place des formules d’autopartage pour leurs collaborateurs.
Par ailleurs, une proportion égale annonçait vouloir y recourir dans les trois ans à venir et 13 % déclaraient même envisager de remplacer, à plus ou moins court terme, une partie voire la totalité de leur flotte traditionnelle par cette solution.
Dans un rapport publié en avril, l’assureur MMA rappelle qu’une voiture en autopartage, de manière générale, remplace l’usage de 5 à 8 voitures personnelles.
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