Moto GP : participer à tout prix ?
Loin d'engager le débat sur la prise en charge remarquable (mais inégale) des pilotes GP par les équipes médicales, ou de fournir des réponses sur la constitution possiblement exceptionnelle de ces hommes hors du commun à la guérison éclair, je m'interroge sur les capacités des coureurs à faire abstraction de leur handicap pour participer à une course malgré des fractures plus ou moins graves, et sur le caractère déraisonnable d'une telle décision.
Si j'ai été frappée de voir Lorenzo se faire porter pour descendre de sa moto à l'arrivée du GP de France, je me suis rapidement aperçue qu'il ne se passe pas une seule course sans qu'un des participant ne prenne le départ malgré une ou plusieurs blessures. Ici une vertèbre cassé, là une main en morceaux, là encore des tibias en accordéons… Même dopé par la passion du sport (ou par des substances licites ou non), comment peut-on prendre le guidon alors même qu'on ne tient pas sur ses pieds ?
En athlétisme, en tennis ou en football, les sportifs prennent généralement le temps de se remettre d'une blessure avant de reprendre la compétition. Pourquoi cette exception chez les pilotes GP ? Je sais qu'une carrière de pilote GP est relativement courte, et que pour certains, manquer une saison peut être synonyme d'abonnement au bas de tableau pour les prochaines à venir. Mais il y a tout de même un prix à payer lorsqu'on repousse ses limites à ce point. Certains les trouvent héroïques, pour ma part, je les trouve plutôt inconscients.
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