Nissan refuse de quitter la Russie contrairement à Renault
Nissan continue de suspendre ses activités en Russie mais contrairement à Renault, le constructeur japonais refuse de quitter définitivement ce marché malgré les pressions internationales.
La crise ukrainienne aura eu de lourdes répercussions sur les activités de l'Alliance Renault-Nissan. Au mois de mai dernier, la marque au losange annonçait qu'elle mettait fin à toutes ses opérations en Russie. Alors que Renault représentait la première force automobile du pays grâce à sa bonne diffusion sur ce marché et surtout sa participation majoritaire dans Avtovaz, le groupe français était finalement contraint de céder sous la pression internationale pour se conformer aux mesures de sanctions à l'égard de la Russie. Une petite catastrophe pour Renault qui a dégagé pas moins de 247 millions d'euros de marge en 2021 grâce à ses activités en Russie.
Renault a ainsi dû vendre pour un rouble symbolique sa filiale russe à la ville de Moscou et ses 67,69% de parts d'Avtovaz à NAMI, une institution d'état russe. La marque au losange garde officiellement une option de rachat valable pendant six ans mais compte tenu des relations diplomatiques entre la France et la Russie, on voit mal comment Renault pourrait concrètement revenir. Chez Nissan en revanche, on n'est pas encore résigné à quitter définitivement la Russie. Depuis le 1er avril 2022, le constructeur japonais a bien suspendu ses activités en Russie ainsi que toutes les exportations vers ce marché. Et le président-directeur général de Nissan, Makoto Uchida, vient d'annoncer trois mois de suspension supplémentaire (soit jusqu'en décembre 2022 au moins). Mais pour l'instant, Nissan n'évoque pas un retrait définitif de Russie.
Les Japonais ne veulent pas partir
Alors que les sanctions internationales décidées par l'Union Européenne et les Etats-Unis forcent de nombreuses entreprises à quitter la Russie depuis le commencement de la crise ukrainienne, les sociétés japonaises seraient moins enclines à abandonner ce marché. Au 28 juin dernier, seulement 2,4% des entreprises japonaises avaient quitté le pays d'après une enquête de la Yale School of Management. Reste à voir comment vont évoluer les choses mais la situation n'est semble-t-il pas partie pour se débloquer rapidement.
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