Opel Corsa E OPC (2015 – 2018), un éclair final réussi, dès 12 000 €
Malgré sa puissance accrue, la Corsa E OPC se révèle pourtant plus efficace et aboutie que toutes ses devancières. C’est aussi la dernière petite Opel sportive avant longtemps : à saisir maintenant !
Les collectionnables, c’est quoi ?
Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !
Pourquoi l'Opel Corsa E OPC est-elle collectionnable ?
La dernière des Corsa OPC est aussi la meilleure. Plus puissante que jamais et profitant des enseignements de sa devancière, dont elle est une évolution, elle arrive à une belle homogénéité. De surcroît, ayant été produite très peu de temps, cette Corsa demeure relatviement rare sur le marché. Enfin, elle représente une catégorie d'autos qui a pratiquement disparu, celle des petites sportives, des héritières des GTI (ou GSI).
Le rapprochement Fiat-GM, opéré à la fin des années 90, aura été très profitable pour Opel, alors propriété du groupe américain. En effet, le Blitz a pu avoir accès à la banque technique de la marque italienne, où Opel a trouvé une plateforme pour sa Corsa de quatrième de génération. Sortie en 2006, celle-ci récupère, en effet, toute la structure de la Fiat Grande Punto.
Une base qui servira longtemps puisqu’on va la retrouver sous la robe de la Corsa E, apparue en 2014, au Mondial de Paris. Dès février 2015, la petite germanique à la structure italienne et à la fabrication espagnole se décline, comme sa devancière, en version sportive OPC. Elle en récupère le bloc 1,6 l turbo, en le poussant à 207 ch, contre 192 ch précédemment. Surtout, d’après Volker Strycek, patron d’OPC, ce moteur accepterait de grimper jusqu'à 250 ch sans problème.
Attelé à une boîte 6, il emmène la Corsa OPC à 230 km/h, tout en la catapultant à 100 km/h en 6,8 s. De jolis chronos, malgré le poids de 1 293 kg. De surcroît, vu la motricité évanescente de l’ancienne OPC, on attend sa successeure au tournant. Mais, Opel l’a dotée d’amortisseurs Koni FSD dont la dureté varie en fonction de la fréquence de battement des roues, et surtout, d’un différentiel à glissement limité Drexler… en option.
Celui-ci apparaît au sein d’un pack Performance facturé 2 000 €, comprenant aussi des pneus Michelin Pilot Supersport, des réglages de suspension spécifiques et des étriers avant Brembo à 4 pistons. Ces derniers pincent des disques de 330 mm à l’avant (308 mm sans le pack), mais les épures de suspension demeurent classiques : jambes McPherson à l’avant (sans pivot découplé) et essieu de torsion à l’arrière. A première vue, de quoi lutter efficacement contre les Peugeot 208 GTI, Renault Clio IV RS et autre VW Polo GTI.
Le prix ? 23 800 €, plus 2 200 € de malus CO2 car la petite est portée sur la boisson, soit 26 000 € (29 200 € actuels selon l’Insee). A ce prix on a droit à la clim auto, au régulateur de vitesse actif, au Bluetooth, aux projecteurs automatiques, ainsi qu’aux Recaro chauffants. Pas mal, même si le seul GPS qu’on puisse obtenir reste celui de son smartphone, utilisable via l’écran tactile de l’Opel. Celle-ci n’aura pas le temps d’être restylée : elle est retirée dès 2018, sa remplaçante, une Peugeot 208 recarrossée, arrivant en 2019. Sans mécanique réellement puissante...
Combien ça coûte ?
Le prix plancher pour une Corsa E OPC en bon état se situe à 12 000 €. A ce tarif, on a une auto avoisinant les 150 000 km. A 15 000 €, le kilométrage tombe à 80 000 km, et à 18 000 €, on déniche une auto de 50 000 km. Le pack Performance peut majorer ces montants de 1 000 €.
Quelle version choisir ?
Comme il profite nettement aux qualités dynamiques, le pack Performance constitue un plus vraiment intéressant.
Les versions collector
Là encore, les exemplaires dotés du pack Performance, s’imposent, surtout à très faible kilométrage et dotés d’un maximum d’options, comme la sellerie cuir et le toit panoramique. Pas facile à trouver !
Que surveiller ?
Récupérant la base technique de la Corsa D, la E OPC a bénéficié des enseignements de sa devancière. En conséquence, elle fait preuve d’une excellente fiabilité, ne souffrant d’aucun point faible notoire et récurrent : les soucis de pistons et de boîte observés sur la D, surtout quand elle a été préparée, appartiennent manifestement au passé.
Le fait qu’elle soit encore récente joue, certes, en sa faveur, mais les remontées de problèmes sont rares. Comme des rappels ont eu lieu, optez pour des autos suivies en concession, et surtout entretenues avec soin (courroie de distribution changées en temps et en heure, vidanges régulières, temps de chauffe et de refroidissement respectés).
Au volant
A bord de la Corsa E, on apprécie la finition soignée, alors que la position de conduite se révèle impeccable. De plus, le siège Recaro surprend par son excellent confort. Néanmoins, on regrette la pauvreté de l’instrumentation, même si on a enfin droit à une jauge de température d’eau ! En ville, le moteur apparaît souple et docile, alors que sur route, il fait parler la poudre.
Cela dit, plus lisse dans son comportement que celui de la précédente OPC, il laisse croire que les performances sont moindres, mais il n’en est rien. L'Opel marche fort ! On sera toutefois déçu par la sonorité quelconque du moteur, malgré l’échappement Remus, et son manque d’appétence pour les hauts régimes. Toutefois, là où la Corsa E fait vraiment la différence face à sa devancière, c’est par son châssis. Avec le pack Performance, elle profite d’une excellente motricité, d’une belle précision générale et surtout, d’un excellent amortissement.
Ainsi, on obtient une auto à la fois confortable en usage courant et très efficace en conduite sportive. Et ce, même sur mauvaise route, ce qui est inédit pour une Corsa OPC ! La poupe paraît cela dit un peu sage : elle ne se place que quand on brusque l’Opel au freinage en inscription. Heureusement, la direction et la commande de boîte procurent un certain agrément, tandis que le freinage se montre efficace.
En somme, cette Corsa OPC étonne par son homogénéité et son aisance dans tous les compartiments de jeu. La consommation moyenne s’établit à 8,6 l/100 km en usage courant, mais passe aisément les 13 l/100 km dès qu’on roule un peu fort…
L’alternative youngtimer
Opel Corsa GSI (1987 – 1993)
Malgré sa relative timidité face aux ténors de la catégorie des GTI par sa puissance (100 ch), la Corsa GSI ne démérite pas. Légère (820 kg) et nantie d’une boîte bien étagée, elle frôle les 190 km/h et passe les 100 km/h en 9,8 s. Fermement suspendue, elle affiche une certaine efficacité dynamique, même si elle n’aime pas les aspérités. Malheureusement, malgré son restylage de 1990, elle stagnera à 100 ch, alors que ses concurrentes ne cesseront de se muscler. Elle termine sa carrière en 1993, sans se faire remarquer. A partir de 5 500 €.
Opel Corsa E OPC (2015), la fiche technique
Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 598 cm3
Alimentation : injection électronique, turbo
Suspension : jambes McPherson, triangles, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
Transmission : boîte 6 manuelle, traction
Puissance : 207 ch à 5 800 tr/min
Couple : 280 Nm à 1 900 tr/min
Poids : 1 293 kg
Vitesse maxi : 230 km/h (donnée constructeur)
0 à 100 km/h : 6,8 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces d'Opel Corsa OPC, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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