Pas de crise pour les deux-roues électriques !
Si le marché des deux-roues résiste mieux à la crise que celui de l’automobile, les chiffres sont malgré tout également en baisse assez nette. Un recul qui se constate pour les véhicules neufs (-6,7%) comme pour les motos et scooters d’occasion (- 7,3%). Toutefois, une catégorie ne connaît pas la crise : les véhicules électriques.
Sans être idyllique, la situation du marché moto et scooter est tout de même bien meilleure que celle de l’industrie auto.
En recul de 7,2 % par rapport à l’année dernière, les ventes de deux-roues motorisés neufs ou d’occasion résistent tant bien que mal à la crise qui touche l’industrie, occasionnant des pénuries de composants, et même des difficultés d’approvisionnement chez certains constructeurs.
Particulièrement symbolique de ces difficultés, ce sont les deux-roues « utilitaires » qui s’en sortent le mieux, dans un contexte économique tendu où l’achat « plaisir » ne figure plus parmi les priorités.
Il n’est donc pas surprenant de retrouver en tête des ventes des scooters de petites cylindrées comme le Honda Forza 125 ou le Yamaha X Max 125.
Avec un acte d’achat majoritairement dicté par un besoin quotidien, une autre catégorie s’en sort bien, celle des deux-roues électriques. Particulièrement plébiscités en milieu urbain, et cela devrait encore s’intensifier avec la mise en place des ZFE ou encore du stationnement payant pour les deux-roues thermiques à Paris, les véhicules électriques ont le vent en poupe.
Selon l’Observatoire Solly Azar / AAA Data, la hausse des immatriculations de motos et cyclos électriques en France est même spectaculaire : + 54.6% avec 36 506 unités. Un marché nourri majoritairement par les particuliers (+76,9%) qui reste toutefois une goutte d’eau dans l’océan des ventes de deux-roues motorisés en France, où 230 655 véhicules neufs ont été vendus entre janvier et septembre derniers. Tout de même, avec des modèles encore majoritairement plus adaptés aux citadins qu’aux ruraux, les véhicules électriques grappillent des parts de marché.
L’offre étant actuellement plus riche, il est à noter une grosse progression des petits modèles (moins de 50 cm3) avec 8 306 immatriculations de cyclos électriques neufs chez les particuliers, en progression de 51,5%.
A l’inverse, avec une offre encore très limitée, le marché des équivalents de plus de 50 cm3 se contente de 5 063 nouvelles immatriculations. Un marché porté par les modèles Super Soco et le scooter BMW CE 04.
L’arrivée prochaine de certains constructeurs « historiques » sur le marché de l’électrique pourrait également contribuer à donner un vrai coup de fouet aux chiffres de vente.
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