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Pièce de musée au look d’enfer, le Dodge Nitro est un concentré des USA

Sorte de SUV à l’ancienne, caractérisé par un style ravageur et une technologie antique, le Nitro associe sensations vintages et fiabilité moderne. Une bizarrerie savoureuse et délicieusement provocatrice comme on n’en fera jamais plus !

Pièce de musée au look d’enfer, le Dodge Nitro est un concentré des USA

Les collectionnables sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Un cas à part. Plutôt spécialiste des muscle-cars, Dodge a aussi produit des SUV, comme le Ramcharger, un gros véhicule dont le début du nom, Ram, a donné naissance à une marque. Le Nitro marque une évoltution en la matière, car plus compact, plus routier mais pas moins fort par son look. Au contraire ! Seulement, il restera un cas unique dans l'histoire de la marque, n'étant jamais directement remplacé. De plus, ce qui rend le Nitro si intéressant, c'est son caractère à 100 % US (ok, sauf en diesel) et ses sensations de conduite aussi datées que ses liaisons au sol. En gros, alliant le charme de l'ancien avec la fiabilité du moderne, renforcé par une forte personnalité, le Nitro a les qualités de ses défauts. Des engins comme ça, il n'y en aura plus.

 

Un bon design, ça aide. Et celui du Groupe Chrysler, dans les années 90/2000 était particulièrement intéressant, surtout quand il était chapeauté par Ralph Gilles. Sous son égide, bien des autos au style fort ont été lancées, qui ont connu un succès estimable en regard de leur technologie souvent dépassée. Et ce, malgré la prise de contrôle de Daimler, sous une prétendue fusion annoncée avec force effets de manche en 1998.

Révélé en 2005, le concept Nitro annonce à 99 % le modèle définitif.
Révélé en 2005, le concept Nitro annonce à 99 % le modèle définitif.

Les transferts technologiques de  Mercedes vers les USA n’ont pas bien fonctionné, la rationalisation n’a pas eu lieu, et Daimler a lâché l’affaire en 2007, après avoir perdu des sommes colossales. Ce manque de synergies est particulièrement flagrant sur le Nitro présenté fin 2006. Strictement rien de germanique dans ce SUV relativement compact selon les normes US (4,58 m de long).

En 2007, quelques mois après sa présentation aux USA, le Dodge Nitro débarque en Europe en une version spécialement adaptée. Ici, en finition haut de gamme R/T.
En 2007, quelques mois après sa présentation aux USA, le Dodge Nitro débarque en Europe en une version spécialement adaptée. Ici, en finition haut de gamme R/T.

En effet, sous sa carrosserie au design très fort, marqué par des ailes avant très détachées, un peu à la manière d’une Jeep, il cache une plate-forme issue de cette dernière marque, en réalité celle de son Liberty. Autant dire qu’elle n’est pas de première jeunesse, non plus que les trains roulants. En effet, ils se composent à l’avant de bras indépendants et à l’arrière d’un bon vieil essieu rigide, certes bien guidés par cinq tirants.

Côté transmission, deux choix sont possibles : soit on laisse le Nitro en propulsion soit on se l’offre en 4x4. Mais dans ce dernier cas, il ne le sera pas de façon permanente, en raison de l’absence de différentiel central : on ne pourra enclencher le train avant que jusqu’à 80 km/h, sur terrain meuble. Se passant aussi de vitesses courtes, le Nitro n’a rien d’un franchisseur.

Notez comme à l'arrière du Dodge Nitro, l'essieu rigide est bien visible !
Notez comme à l'arrière du Dodge Nitro, l'essieu rigide est bien visible !

En gros, le Dodge est surtout un véhicule familial routier, capable de s’aventurer sur des terrains hostiles mais pas trop, le plus souvent pour tracter un engin lourd, comme un bateau. Car l’américain peut tirer jusqu’à 2 520 kg ! Rappelant dans sa définition le  Jeep Wagoneer initial, le Nitro est proposé en France dès 2007, d’abord en diesel.

Sous son capot se glisse en effet un moteur italien VM, un 2,8 l turbo à rampe commune développant 177 ch pour quelque 410 Nm. De quoi atteindre les 180 km/h et passer les 100 km/h en 11,5 s : suffisant. Ce bloc s’associe à toutes les transmissions : boîte 5 manuelle ou automatique, propulsion ou 4x4. Quelques semaines plus tard, un V6 4,0 l essence de 260 ch (360 Nm) débarque, doté d’une boîte automatique (5 rapports) et des quatre roues motrices. Il emmène les deux tonnes du Dodge à 200 km/h, après avoir passé les 100 km/h en 8,5 s : presque sportif ! Mais, la consommation s’envole… 

En version intermédiaire SXT, le Dodge Nitro arbore une calandre chromée qui renforce son allure américaine.
En version intermédiaire SXT, le Dodge Nitro arbore une calandre chromée qui renforce son allure américaine.

Le Nitro n’est pas très cher. La finition de base SE 4x2 CRD propose le régulateur de vitesse, la clim, les 4 vitres et rétros électriques, le siège passager avant rabattable, voire le poste MP3 pour 25 800 € (33 500 € actuels selon l’Insee). A 30 700 €, la SXT 4x4 ajoute le train avant moteur, les jantes alu, les boucliers et les élargisseurs d’aile ton caisse, le siège conducteur électrique, le radar de recul, les antibrouillards, la sellerie antitaches YES Essentials®, le chargeur de CD, ou encore le plancher coulissant vers l’extérieur pour faciliter le chargement.

Enfin, la R/T complète le tout d’un toit ouvrant, d’une sellerie mi-cuir, d’un GPS, et d’un disque dur de 20 Go. Le Nitro, de par sa technologie ancienne et son look très typé séduira surtout les amateurs d’engins décalés, surtout made in USA, et n’évoluera guère jusqu’à la fin de sa commercialisation en 2010, recevant tout de même une clim auto en 2008.

La version de base SE du Dodge Nitro est assez rare sur le marché, mais son look rustique marqué par les boucliers non peints lui va à ravir.
La version de base SE du Dodge Nitro est assez rare sur le marché, mais son look rustique marqué par les boucliers non peints lui va à ravir.

Combien ça coûte ?

Du fait de sa clientèle très ciblée, le Nitro bénéficie d’une bonne tenue à la cote. Ainsi, en s’en tenant à un kilométrage de 200 000 km (pas mal d’exemplaires affichent plus de 300 000 km) et un bel état, comptez un minimum de 7 000 € pour un CRD 4x2 et 8 500 € en 4x4. A moins de 150 000 km, ce sera 9 000 € au bas mot en 4x2, et pour rester sous les 100 000 km, il faudra compter 11 000 €. Les V6, bien plus rares, ne se trouvent pas à moins de 19 000 € en état impeccable.

A partir de la finition SXT, le Dodge Nitro offre ce très pratique plancher coulissant. Banquette rabattue, le coffre avale près de 2m3 de bagages !
A partir de la finition SXT, le Dodge Nitro offre ce très pratique plancher coulissant. Banquette rabattue, le coffre avale près de 2m3 de bagages !

Quelle version choisir ?

Préférez les SXT, mieux équipés et pas tellement plus chers que les SE, surtout dotés de la boîte automatique, qui correspond mieux au caractère tranquille du Nitro. Entre 4x2 et 4x4, ce sera en fonction de vos besoins.

En R/T, le Dodge Nitro offre de série un toit ouvrant électrique bien agréable, même s'il demeure un peu petit.
En R/T, le Dodge Nitro offre de série un toit ouvrant électrique bien agréable, même s'il demeure un peu petit.

Les versions collector

Là, ce seront surtout les rares V6, en parfait état.

Les mécaniques du Dodge Nitro, ici le 2,8 l diesel VM, sont très solides si bien entretenues.
Les mécaniques du Dodge Nitro, ici le 2,8 l diesel VM, sont très solides si bien entretenues.

Que surveiller ?

Vu le nombre de Nitro affichant des kilométrages monstrueux, on se dit que l’engin est costaud mécaniquement. Et il l’est ! C’est l’avantage d’une conception désuète mais simple et éprouvée. Les moteurs et les boîtes ne souffrent pas de soucis particuliers s’ils ont été bien entretenus (courroie de distribution à changer tous les 100 000 km sur le diesel). Cela dit, de petits pépins sont à relever.

Les durits de turbo se fendent parfois, alors que celle du retour de gasoil peut fuir. Par ailleurs, comme sur bien des diesels de cette époque, la vanne EGR a tendance à se boucher. Côté accessoires, le radiateur de clim n’est guère endurant et des pépins divers peuvent se manifester dans l’habitacle, sans que cela ne tourne au drame. Dans l’ensemble, le vieillissement est très correct, même si le soufflet de frein à main a tendance à se percer rapidement.

Comportement routier à l'ancienne (essieu rigide...) mais sécurité moderne (ESP, aide au freinage d'urgence) caractérisent le Dodge Nitro, par ailleurs aussi vigoureux en diesel qu'en essence. Le bruit en plus...
Comportement routier à l'ancienne (essieu rigide...) mais sécurité moderne (ESP, aide au freinage d'urgence) caractérisent le Dodge Nitro, par ailleurs aussi vigoureux en diesel qu'en essence. Le bruit en plus...

Sur la route

Il n’y a pas à dire : le Nitro a une sacrée gueule. Tout le monde se retourne sur son passage ! Dans l’habitacle, c’est moins la joie. Le design demeure conventionnel et la finition très moyenne. Plastiques durs, ajustages imprécis… Cela dit, la fonctionnalité a été soignée : dossier passager rabattable, plancher de coffre coulissant, cachant un rangement supplémentaire, banquette arrière en deux parties : bien vu. La position de conduite se révèle bien étudiée, même s’il manque un repose-pied, alors que le siège manque de renforts latéraux.

Tableau au dessin sympa pour le Dodge Nitro, ici en R/T, mais finition très basique malheureusement.
Tableau au dessin sympa pour le Dodge Nitro, ici en R/T, mais finition très basique malheureusement.

Au démarrage, le CRD vibre pour ensuite demeurer toujours trop bruyant, sauf à 130 stabilisés sur autoroute. Dommage, car souple et vigoureux, il emmène le Nitro avec un punch certain. Comme les vibrations se propagent au levier de vitesses, on préférera la boîte auto. Pour sa part, le V6 affiche une douceur incomparable, mais ses reprises ne sont certainement pas meilleures, et son caractère apparaît très effacé : il sonne un peu comme un ventilateur !

Si la direction est plutôt précise, le châssis renvoie des décennies en arrière. Certes bien guidé, l’essieu arrière imprime au Dodge un mouvement de galop assez vintage, comme sur un utilitaire. On note aussi un roulis important en virage, mais ça n’a rien de dangereux cela dit, surtout avec un ESP de série. D’ailleurs cette alliance entre vieillerie et électronique moderne serait même amusante. Le néo-rétro, c’est aussi ça !

Les places arrière du Dodge Nitro réservent un bel espace aux jambes, mais la largeur demeure standard. Ici, en SXT avec le revêtement de sièges résistant au taches.
Les places arrière du Dodge Nitro réservent un bel espace aux jambes, mais la largeur demeure standard. Ici, en SXT avec le revêtement de sièges résistant au taches.

Par ailleurs, le confort se révèle très acceptable ce qui, allié à l’ambiance typée du Nitro, renforce son agrément étrange : toujours sympa de se croire sur un bout de Route 66 quand on est sur la Francilienne, vers Pontault-Combault, sous la pluie… Enfin, la consommation de 8,5 l/100 km en moyenne en CRD demeure tolérable, même si à 13 l/100 km en éthanol, le V6 a de quoi séduire.

 

L’alternative youngtimer

Jeep Cherokee TD (1984 – 2001)

Conçu avec Renault, le Jeep Cherokee XJ contient ses dimensions et adopte initialement le 2,1 turbo-diesel fabriqué à Douvrin. Ici, une version 5 portes de 1986.
Conçu avec Renault, le Jeep Cherokee XJ contient ses dimensions et adopte initialement le 2,1 turbo-diesel fabriqué à Douvrin. Ici, une version 5 portes de 1986.

Pas décisif vers le SUV moderne, le Jeep Cherokee XJ bénéficie d’une structure monocoque qui lui permet de s’abaisser. Seulement, il conserve de bons vieux essieux rigides. Révélé en France en 1984, ce Cherokee associe sa transmission intégrale à un bloc bien connu : le 2,1 l turbo-diesel monté dans les Renault 20, 30, Fuego et 18. Fabriqué à Douvrin, ce moteur très solide développe 88 ch, ce qui suffit à emmener le Jeep à 140 km/h. Voici 40 ans, les amateurs de 4x4 jugeaient ça très suffisant !

D’abord proposé en 3 portes, l’américain gagne des ouvrants arrière en 1986 puis verra progressivement son équipement s’enrichir. Il sera même proposé en version luxueuse Limited. En 1993, il est modifié, cependant que l’importation n’est plus assurée par Renault, et en 1995, un 2,5 l turbo-diesel VM italien remplace le moteur français avec plus de puissance (115 ch). Restylé pour 1997 (nouveau tableau de bord, airbags), il restera au catalogue jusqu’en 2001. A partir de 6 000 € en bon état.

 

Dodge Nitro V6 (2007), la fiche technique

  • Moteur : 6 cylindres en V, 3 952 cm3
  • Alimentation : injection
  • Suspension : roues indépendantes, triangles, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV), essieu rigide, ressorts hélicoïdaux, 5 bras de guidage, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 automatique, 4x4
  • Puissance : 260 ch à 6 000 tr/min
  • Couple : 360 Nm à 4 000 tr/min
  • Poids : 1 950 kg
  • Vitesse maxi : 202 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 8,5 s (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de Dodge Nitro, rendez-vous sur le site de La Centrale.

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Par Patand le 16/01/2017 à 22:16

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