Poésies motardes
Mais oui, les motards ne sont pas que des gros machos sans aucune sensibilité. Bien au contraire, surtout quand il s'agit de sa belle à deux-roues. Et pour ceux qui aurait encore des doutes voici quelques poèmes dédiés à cette belle machine qu'est la moto.
Voici quelques extraits de l'imagination fertile de motards toulousains, qui ont trouvé de jolies façons de prouver leur attachement à cette passion du deux-roues :
Le Philou et le Bilou
- Maître Philou, sur son CBR perché,
- Tenait en ses mains un road-book à spéciales.
- Maître Bilou, par l'arsouille alléché
- Lui tint à peu près ce langage :
- "Et bonjour Monsieur du Philou,
- Quelle fameuse machine que votre beau brêlou
- Sans mentir, si votre pilotage
- Est comme cette moto de bel ouvrage,
- Vous êtes le nouveau Rossi des hôtes de ces routes"
- A ces mots, le Philou ne se sent plus péter
- Et pour montrer comme il sait bien angler,
- Ouvre gaz en grand et se trompe de route.
- Le Bilou en profite pour le vaporiser, et dit : "Mon bon Monsieur,
- Apprenez que tout flatteur
- Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
- Cette leçon vaut bien une arsouille, sans doute."
- Le Philou, honteux et confus
- Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus.
Petite fiction, par Benzz
- J'ai mon blouson et j'ai mes gants,
- j'ai mon casque, mon jean troué,
- j'ai mes potes et y'a pas d'vent,
- y'a plus rien pour nous arrêter.
- Y'a du soleil, des routes parfaites,
- des virolos au taquet,
- et ce soir ça s'ra la fête,
- c'est vraiment une belle journée.
- On attaque, on ouvre en grand,
- des grosses bananes sous les visière,
- y'a les virages qui crient "maman",
- quand on arrive, c'est l'tonnerre.
- Mais y'en a un qui m'regarde,
- il s'dit "celui là, j'vais m'le faire",
- moi j'arrive et j'baisse ma garde,
- parce qu'il a l'air vraiment pépère.
- A peine je rentre, v'la qu'i s'resserre,
- il m'fait une blague de mauvais goût,
- moi qui était si tête en l'air,
- si insouciant et tranquillou.
- Réveille toi vieux ! t'es dans la soupe,
- et il est grand temps de s'bouger,
- il vaudrait mieux pas que j'me loupe,
- sinon j'vais être très énervé.
- Je prend plus d'angle, quelle maladresse,
- je conduit vraiment comme un con,
- j'aurai mieux fait d'sortir une fesse,
- maintenant j'suis coincé pour de bon.
- Je mord la ligne, évidemment,
- je vais m'faire pourrir de plus belle,
- mais ça j'm'en fou pour le moment,
- parce que devant, les phares m'appellent.
- Naturellement, dans ma grande chance,
- en ce dimanche ensoleillé,
- y'a un putain d'camion immense,
- qui s'promène... il fait qu'passer.
- Là ça s'complique immédiat'ment,
- avec cette énorme poubelle,
- et si j'veux pas qu'il m'rent' dedans,
- il faut vraiment que j'bouge ma brêle.
- C'est pas possible d'angler plus fort,
- je suis déjà sur le cale-pied,
- manger les freins, serrer à mort,
- ça m'parait être une bonne idée.
- Super viril, façon trappeur,
- j'ai tout planté sur le goudron,
- j'suis désolé si j'vous fait peur,
- mais j'avais pas d'ot' solution.
- Freiner sur l'angle, c'est jamais bon,
- cette conne pense plus qu'a se rel'ver,
- à grand coup d'poing dans l'guidon,
- j'arrive enfin à maîtriser.
- Ca va passer bordel de dieu,
- y'a pas intérêt à s'vautrer,
- sinon on y rest' tout les deux,
- alors j't'en supplie, fait pas chier.
- Et en effet c'est bien passé,
- et tout les collègues, morts de rires,
- ils m'ont chambré toute la soirée,
- mais ça aurait pu et' bien pire.
- Tant pis pour moi, j'ai 22 ans,
- j'ai voulus rouler comme les grands.
- Mais j'me suis pas foutu au tas,
- c'est déjà ça...
Si vous voulez en découvrir d'autres, c'est par ici.
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