Présentation vidéo : Opel relance les GSE, en mode dynamique plus que sportif
C'est une résurrection, celle du sigle GSE qui désignait les Opel sportives des années 70 et 80. Mais la compacte Astra et le SUV Grandland qui voient les trois lettres fleurir sur leur capot, avec des moteurs PHEV de respectivement 225 et 300 ch, se veulent plus dynamiques que réellement sportifs, malgré le travail réalisé sur leur direction et suspensions.
Le sigle est alléchant, même si ceux de moins de 20 ans ne connaissent pas ces 3 lettres qui ornaient quelques Opel des années 70 et 80 : GSE pour Grand Sport einspritzung. Si les deux premiers termes n’ont pas besoin de traduction, le dernier signifie tout simplement « injection » dans la langue de Goethe. Quatre décennies plus tard, la marque de Rüsselsheim passée du giron General Motors à celui de Stellantis exhume ses trois lettres et les fait renaître sur ses Astra et Grandland. Sauf que la sportivité affichée par les anciennes Opel s’est transformée en dynamisme revendiqué sur les nouvelles.
Pourtant, ce n’est pas le changement de propriétaire qui a fait évoluer les 3 lettres, mais plutôt l’air du temps, puisque dorénavant, GSE signifie Grand Sport Electric. Et le sigle orne à nouveau deux modèles de la gamme allemande : le SUV Grandland et la compacte Astra qui héritent respectivement des motorisations PHEV bien connues du groupe. Le premier reçoit le mélange électrique et thermique qui lui assure 300 ch, comme sur le Peugeot 3008, quant à l’Astra, elle a droit aux mêmes 225 ch que sa cousine la Peugeot 308. Les deux blocs thermiques, parfaitement connus, sont de cylindrées similaires, puisqu’il s’agit du 1,6 l à quatre cylindres, de la même batterie aussi, de 12,8 kWh délivrant la même puissance de 110 ch. La différence se situe au niveau de la puissance du bloc thermique qui passe de 150 à 180 ch.
Pourtant, là ou Peugeot se la joue bourgeois avec sa compacte et son SUV PHEV, Opel assume la sportivité de l’affaire. Par le look d’abord, puisque les deux nouvelles GSE arborent une livrée bicolore en noir et blanc que ne renierait pas la police américaine. À l’intérieur, d’excellents sièges façon baquets, sont conçus pour le maintien du conducteur et du passager, avec un revêtement mèlant le cuir et l’Alcantara, tout en conservant la norme AGR, championne de l’ergonomie
Une direction et des suspensions revues et corrigées
Pour enfoncer le clou de la sportivité, Opel s’est également chargé, sur les deux modèles, de retravailler les suspensions. De nouveaux ressorts Koni abaissent la garde au sol de 10 mm et les ingénieurs de la maison ont également revu la direction pour la rendre plus réactive. Du moins promettent-ils que les conducteurs seront frappés par la différence.
Pour autant, une suspension et une direction revues et corrigées ne devraient pas fondamentalement modifier le caractère des deux motorisations PHEV. Dynamiques ? Elles le sont. Proches en poids de leurs cousines (la Peugeot 308 affiche 1630 kg et le 3008 culmine à 1850 kg, elles devraient revendiquer des performances similaires aussi, avec un 0/100 km/h en 7,5 s pour l’Astra et 5,9s pour le Grandland. C’est fort honorable, mais une accélération généreuse ne suffit pas à forger une auto sportive et si les Peugeot ne le sont pas, il n’y a aucune raison pour que les Opel de même calibre le deviennent.
Reste que cette volonté de l’unique marque allemande du groupe Stellantis de « sportiviser » ses modèles est étonnante. Car Opel est un peu le parent traditionaliste de Peugeot. Celui dont le design est moins agressif. Celui aussi, qui ne dispose pas de l’innovant i-cokpit. Une manière de satisfaire une clientèle un peu plus âge. Florian Huettl, le nouveau patron de la marque à qui nous avons posé la question de cette apparente contradiction l’assume, et explique que sa marque est capable de s’adresser à plusieurs publics. Dans la foulée, il a tout de même reconnu que les versions OPC (Opel Performance Center), les « vraies » sportives de Rüsselsheim sont mortes et enterrées et que ce sigle-là ne reviendra pas.
À la place, ce sont donc des GSE plus softs qui sont chargées de donner un brin de dynamisme à la gamme. Des Astra et Grandland GSE qui seront lancés fin janvier 2023 à des tarifs qui devraient connus à ce moment-là. Ces tarifs, il ne faut pas être fin limier pour les deviner. La Peugeot 308 PHEV de 225 ch est affichée à 43 300 euros quand le SUV 3008 en version 300 ch grimpe à 53 800 euros. Opel ayant pour habitude de caler le prix de ses modèles légèrement en dessous de ceux du Lion, avec à la clé une baisse de 2 000 euros, les tarifs de cette Astra GSE et du Grandland du même tonneau ne sont pas très difficiles à deviner.
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