Qooder eQooder : premier contact !
Connu pour ses scooters à trois et quatre roues à moteur thermique, Qooder se lance dans le grand bain de la mobilité électrique avec notamment deux véhicules baptisés QVe et eQooder. Présentés à l’occasion de la dernière édition du Salon de Milan, ces deux modèles viennent renforcer la gamme du constructeur helvète. Focus sur le modèle 4 roues (eQooder) avec lequel nous avons pu faire quelques tours de roues en région parisienne et dont la commercialisation devrait être effective à partir du mois d’avril.
Fondée en 2010, la marque appelée initialement Quadro vient tout juste de changer d’appellation pour devenir Qooder. En effet, la firme au chamois avait, dans un premier temps, donné son nom au premier scooter à moteur thermique muni de quatre roues. Désormais, l’entité Qooder s’étend à l’ensemble de la gamme. Aujourd’hui, la marque, basée en Suisse, est distribuée dans plus de 20 pays, principalement en Europe.
Le scooter exposé à Milan comporte quelques petites évolutions comme par exemple l’ergonomie du frein de parking et surtout l’imposant phare arrière rectangulaire remplacé par un feu à Leds nettement plus discret et plus aérodynamique. Pour le reste, ce eQooder conserve l’intégralité des plastiques et le châssis du modèle essence.
Si l’on se penche sur la finition globale, quelques détails sont à revoir comme l’ajustement des charnières des compartiments dédiés au rangement et les vibrations ressenties au niveau de la bulle, mais notre modèle pris en mains était un modèle de pré-série. Qooder devrait sans nul doute rectifier le tir pour la version commercialisée. De plus, elle sera équipée de série d’une marche arrière et du système e-HTS (rappelons que le quatre roues est muni de deux modules hydropneumatiques le tenant en équilibre) : pour frésumer une simple pression sur un bouton suffira à figer le train avant à la manière de la concurrence française (Metropolis) et italienne ( MP3) le tout sans avoir à toucher les leviers de freins à l’occasion d’un arrêt marqué au feu rouge.
Côté pratique, le véhicule électrique présenté ici propose une instrumentation entièrement digitale où la plupart des informations utiles au quotidien sont présentes (indication de charge de la batterie, totalisateurs kilométriques partiels, odomètre, indicateur de la récupération d’énergie au freinage), toutefois, la lisibilité n’est pas optimale. La selle, où seule la partie passager se relève pour accéder. Celui-ci est d'une capacité restreinte, mais suffisante pour un casque intégral.
Technique haut de gamme
Fruit d’un développement effectué en partenariat avec le constructeur américain Zero Motorcycles, l’eQooder dispose de l’intégralité du groupe motopropulseur de la firme native de Santa Cruz (moteur + batterie). Le moteur libère une puissance de 60 chevaux et s’alimente via une batterie de 7,2kWh (il n’est pas exclu que dans le futur, l’engin se dote d’une batterie plus puissante). Deux versions seront proposées munies d’une batterie plus ou moins endurante dont l’autonomie oscillerait entre 100 et 150 km (à vérifier lors d’un essai longue durée). Le temps de recharge est actuellement d’environ 5 heures pour une pleine régénération avec la batterie de moindre capacité. Pour l'instan Qooder ne semble pas proposer la charge rapide initiée par Zero Motorcycyles. La charge se fait par l’intermédiaire d’un cordon que l’on branche sur une prise placée à l’intérieur d’un espace de rangement du tablier, mais la manipulation ne se montre pas pratique car le frein de parking en position baissée obstrue l’ouverture de la trappe d’accès.
Trois modes de conduite sont disponibles (Eco, Custom, Sport) : le premier cité bride la puissance et la vitesse max, sur celui-ci, les démarrages se font promptement mais restent facilement dosables avant de ressentir un léger sursaut d’énergie aux alentours des 50 km/h. Le mode Sport, lui, envoie directement l'ensemble de la cavalerie des soliicitation de la poignée. Le mode Custom est un peuu à part car c’est le pilote qui choisit intégralement la configuration selon ses envies et l’environnement de l’utilisation (ville, autoroute). Les réglages se font par l’intermédiaire d’une application dédiée à cet effet et donc depuis un Smartphone.
Une fois en marche, l’eQooder se conduit comme la génération thermique : autrement dit, presque comme une moto classique où il ne faut pas hésiter à jouer du guidon pour avoir les trajectoires idéales. En revanche, à faible vitesse, il suffit juste de tourner le guidon comme un volant pour virer. On ne sent presque pas les 300 kilos du véhicule. A l'instar du modèle à moteur à combustion, la version électrique se dote de trois courroies de transmission. Le Constructeur préconise d'ailleurs un suivi des deux courroies annexes à chaque révision.
Au final, difficile à ce stade de donner péremptoire sur un modèle de pré-série où de nombreux équipements devraient s’ajouter lors de sa commercialisation. De plus, les quelques tours de roues opérés n’ont pas permis de nous faire une idée précise sur les performances et sur l’autonomie. Toutefois, l'eQooder pourrait être un atout pour des trajets urbaisn et péri-urbains. Homologué dans la catégorie L5e et donc accessible aux permis B (+ formation de 7heures), l’eQooder devrait arriver à partir du mois d'avril prochain dans le réseau de distribution composé d'une cinquantaine de concessions seulement. Le tarif définitif n'a pas encore été communiqué, mais selon toute vraisemblance, il ne devrait pas être de très bon marché.
À suivre sur Caradisiac Moto !
Fiche Technique
- Moteur : électrique Z-Force 75.7R
- Puissance : 60 chevaux
- Couple : 106 Nm
- Batterie : Z-Force 7,2 kW
- Poids en ordre de marche : 297 kilos
- Suspension AV : système hydropneumatique HTS
- Suspension AR : système hydropneumatique HTS
- Dimensions (L x l x H) : 2200 mm x 840 mm x 1360 mm
- Hauteur de selle : 780 mm
Photos (23)
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