Quatrième inculpation pour Carlos Ghosn : Nissan enfonce son ancien PDG
À peine sa dernière garde à vue terminée hier, Carlos Ghosn a de nouveau été mis en examen, sa quatrième, cette fois-ci pour détournement de fonds.
Sa garde à vue se terminait hier lundi après avoir été remis en détention le 4 avril mais l'ancien PDG de l'Alliance Renault-Nissan a fait l'objet d'une nouvelle mise en examen, la quatrième depuis sa première interpellation le 19 novembre dernier. Après les accusations de dissimulation de revenus et abus de confiance, c'est cette fois-ci le détournement de fonds qui est évoqué, le parquet de Tokyo lui reprochant un virement de 5 millions d'euros versés entre fin 2015 et mi-2018 depuis les comptes de Nissan en transitant par le distributeur de la marque au Sultanat d'Oman pour finalement financer à la fois Shogun Investments LLC, une société détenue par son fils Anthony, mais aussi un yacht baptisé Shachou Shachou (« patron » en japonais).
Un nouveau dossier sur la pile donc, mais il est à noter que Nissan s'est fendu à cette occasion d'un communiqué de presse particulièrement agressif, "réclamant des sanctions d'une sévérité appropriée" face à "une faute totalement inacceptable". De l'annonce de cette nouvelle mise en examen, les avocats de Carlos Ghosn ont refait une demande de remise en liberté sous caution avec une décision qui devrait être rendue aujourd'hui ou demain.
Cette nouvelle arrive cependant dans une semaine très particulière puisqu'Emmanuel Macron rencontre aujourd'hui Shinzo Abe, le premier ministre japonais, à l'Élysée pour une réunion préparatoire du prochain G20 et, même si le sujet n'est pas à l'ordre du jour, il devrait sans aucun doute être abordé. De plus, depuis samedi et jusqu'au 1er mai, date à laquelle le nouvel empereur Naruhito montera sur le trône, le Japon est entré de ce qui est appelé la « semaine dorée », une des rares périodes de vacances de l'archipel traditionnellement respectées et pendant laquelle les conditions carcérales se durcissent avec un personnel pénitentiaire réduit et la suspension temporaire du droit de visite. Avocats compris.
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