Renault Kwid : aucune étoile pour les adultes au crash-test Global NCAP

Depuis son lancement en Inde en octobre 2015, le crossover citadin Renault Kwid se vend bien. Ses deux premiers mois de commercialisation sur place ont permis à la branche asiatique du constructeur français d'écouler non moins de 15 000 exemplaires sur 75 000 commandes. Ce début de carrière très réussi prouve que la marque a visé juste avec ce produit. Le Renault Kwid cartonne sur ce marché mais que se passe-t-il lorsqu'un organisme spécialisé comme Global NCAP le cartonne dans un mur ? Les résultats sont catastrophiques.

Le Renault Kwid n'a obtenu aucune étoile lors des crash-tests du côté des adultes. Un zéro pointé. Les occupants avant du véhicule sont gravement blessés à la tête, au torse, aux genoux et au niveau de la partie supérieure des jambes après l'impact réalisé à 64 km/h. Les résultats pour les enfants ceinturés sur la banquette arrière se montrent moins pires avec deux étoiles sur cinq. Pour enfoncer le clou, malgré la tenue relative de la structure de la voiture lors des essais, Global NCAP ne peut pas garantir qu'elle supportera un choc à une vitesse plus élevée. Le communiqué livré par les experts précise en outre que : "la firme Renault a confirmé qu'elle intégrera au modèle des évolutions pour la sécurité. Global NCAP les mesurera lors de tests futurs".

En Inde, le mini Duster n'est pas le seul à faire mordre la poussière à ses occupants

Plusieurs autos sont passées au peigne fin lors de la session du Renault Kwid. L'organisme a également vérifié dans son laboratoire la citadine Suzuki Maruti Celerio, le van Suzuki Maruti Eeco, l'urbaine Hyundai Eon et le 4x4 Mahindra Scorpio. Comme le petit crossover, aucun n'a décroché une étoile pour la note des passagers avant. L'absence d'airbag aggrave fortement les scores. Le Scorpio et l'Eon obtiennent deux étoiles pour les enfants contre une pour l'Eeco et la Celerio.

L'urbain surélevé Kwid a été calibré pour les marchés des pays en développement. Les acquéreurs abandonnent en général une moto ou un scooter pour transporter leur famille dans cette voiture. Renault vient de confirmer que son industrialisation brésilienne débutera "prochainement". L'usine retenue pour sa production se situe à Sao José dans le Parana. Son arrivée en Europe est incertaine surtout avec de tels résultats. Les prototypes de développement surpris sur les routes du Vieux Continent indiquent néanmoins que l'option est à l'étude en interne. Il recevra dans ce cas de figure le label Dacia, une sécurité renforcée et un prix plus élevé.