Renault : les derniers résultats financiers sont catastrophiques
Renault a enregistré une perte record de plus de 7 milliards d'euros au premier semestre 2020. Le Losange est plombé par le coronavirus et par Nissan.
Renault vient d'annoncer la perte nette la plus lourde de son histoire. Au premier semestre 2020, le groupe a perdu 7,3 milliards d'euros ! Le précédent record était une perte de 3,1 milliards d'euros… sur l'ensemble de l'année 2009. Déjà mal en point, le Losange est enfoncé par la pandémie de Covid-19, qui a fortement ralenti les ventes.
Sur un marché mondial en recul de 28,3 %, Renault et ses filiales ont vu leurs ventes baisser de 34,9 % (1,26 million de véhicules). Le chiffre d'affaires est donc dans la même tendance, avec un plongeon de 34,3 % à 18,4 milliards d'euros. Le CA est aussi plombé par une forte baisse des ventes à partenaires (impact négatif de 2 milliards d'euros avec notamment l'arrêt du partenariat avec Opel sur les utilitaires moyens). Renault souligne toutefois une amélioration de l'effet prix et mix produit, grâce au renouvellement des Clio et Captur, dont le prix de vente moyen est en hausse.
Le groupe enregistre une marge opérationnelle négative de -1,2 milliard d’euros (- 6,5 % du chiffre d’affaires). Renault indique que l'impact négatif du Covid-19 est estimé à environ 1,8 milliard d'euros sur le semestre. Mais la pandémie n'est pas le seul problème du Losange. Les résultats sont à nouveau tirés vers le bas par Nissan, dont Renault détient 43 % et qui lui aussi enregistre des pertes colossales. Le résultat net de - 7,39 milliards d'euros est très fortement pénalisé par la contribution négative du japonais, de l'ordre de - 4,82 milliards d'euros. Ce qui ne devrait pas s'arranger de sitôt, Nissan s'attendant déjà à de mauvais bilans jusqu'en 2021.
En ce qui concerne Renault, on tente d'être optimiste, en mettant notamment en avant un haut niveau du carnet de commandes. La marque va aussi commencer à mettre en œuvre son vaste plan d'économies présenté fin mai. Elle se donne déjà pour objectif de réduire ses coûts fixes de 600 millions d'euros dès cette année.
Pour Luca de Meo, nouveau directeur général de Renault : "La situation est sans précédent, elle n’est pas sans appel. Avec l’ensemble des équipes dirigeantes et les collaborateurs du groupe, nous nous mobilisons pour corriger notre trajectoire avec une stricte discipline qui ira au-delà de la réduction de nos coûts fixes. Préparer l’avenir c’est aussi bâtir notre stratégie de développement, et nous y travaillons activement. J’ai toute confiance en la capacité du Groupe à rebondir."
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