Renault ne compte pas retourner aux États-Unis
Carlos Ghosn a déclaré qu'un retour de Renault aux USA n'était pas à l'ordre du jour. La priorité du Losange, c'est le développement en Chine.
De plus en plus international, Renault reste encore absent en Amérique du Nord. Et Carlos Ghosn est clair, cela ne va pas changer dans les années à venir. Il l'a confirmé lors d'une interview donnée à Automotive News, rappelant que c'est "un marché très compétitif", où il "faut avoir une vraie stratégie produits et marketing". Ghosn a forcément en tête les précédents ratés de Renault de l'autre côte de l'Atlantique, l'aventure américaine ayant pris fin en 1987 avec la revente d'AMC.
Comme le répète Carlos Ghosn dans son interview, la priorité de la marque est le développement en Chine. Le nouveau plan stratégique "Drive the Future" prévoit de faire passer les ventes dans l'Empire du Milieu de 70 000 exemplaires cette année à 550 000 en 2022. Le Losange va par ailleurs concentrer ses efforts sur la Russie, un marché en passe de retrouver une bonne santé après avoir traversé plusieurs années de crise.
Renault qui ne se précipite pas, cela se comprend avec la logique de l'Alliance. Nissan est très puissant aux États-Unis. Il faut également penser à Mitsubishi, intégré à l'Alliance depuis quelques mois, et qui est aussi implanté au pays de l'Oncle Sam. D'ailleurs, il est possible que des Renault soient à nouveau proposées aux USA avec des rebadgages pour Mitsubishi. Cela reste l'option la plus facile pour exporter des modèles sur un marché aussi concurrentiel et saturé.
Il n'y a donc pas d'ambition américaine à Boulogne-Billancourt, contrairement à ce qui se passe du côté de PSA. Carlos Tavares a rappelé récemment son souhait de s'implanter à nouveau aux États-Unis, mais en prenant du temps, beaucoup de temps. Le long chemin vient tout juste de commencer, avec le lancement de l'application connectée de PSA "Free to Move" à Seattle.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération