Reportage vidéo - Voiture autonome: quoi de neuf au Mondial de l'auto?
Quoi de neuf au Mondial de l’automobile ? La voiture autonome, qui pousse progressivement ses pions chez les constructeurs et équipementiers, dans les limites d’une législation qui reste contraignante. Selon tous les acteurs du secteur, la conduite va devenir de plus en plus assistée dans les mois et années à ven. Objectif: permettre l’émergence de véritables voitures autonomes à l’horizon 2025-2028.
La première difficulté avec la voiture autonome consiste à définir en quoi consiste justement ladite autonomie. Pour y parvenir, rappelons que les pouvoirs publics ont défini 5 niveaux d’assistance…et que nous n’en sommes qu’au deuxième sur la plupart des véhicules haut de gamme. Celui-ci combine les contrôles longitudinaux (interdistances) et latéraux de la voiture (maintien automatique dans la voie de circulation), sous la vigilance constante du conducteur.
Un conducteur qui, rappelons-le, est responsable de 90% des accidents de la route. Ce chiffre est l’argument-masse des acteurs de l’automobile engagés dans le déploiement technologique de la conduite autonome, lesquels reçoivent un soutien de plus en plus actif des Etats et gouvernements. En France, les pouvoirs publics ont pour objectif la circulation expérimentale de véhicules de niveau 4 sur une échelle de 5 (ce qui signifie que le conducteur peut totalement lâcher les commandes dans la plupart des situations) à l’horizon 2022.
Les choses avancent rapidement du côté des industriels, lesquels visent une démocratisation très rapide de la conduite assistée. Chez l’équipementier français Valeo, on considère que la voiture autonome sera une réalité sur nos routes dans dix ans au plus tard. Et qu’avant cette échéance, on verra déjà apparaître des robot-taxis qui se déplaceront sans conducteur dans des zones très définies, à l’image de ce que propose déjà la société française Navya, qui faidsait circuler un de ses véhicules au Mondial (à découvrir dans la vidéo accompagnant cet article).
Si les obstacles technologiques sont appelés à progressivement disparaître, la difficulté pourrait bien être d’ordre psychologique. Selon un sondage Ipsos, seuls 25% des français voient d’un bon œil le déploiement de la voiture autonome, laquelle implique une forme de dévalorisation du conducteur, à qui on demande en outre de faire confiance à des technologies qu’il connaît encore peu. Et sur 28 pays interrogés pour cette enquête, il s’avère que nous figurons parmi les moins enthousiastes quant aux vertus de la voiture autonome: seuls 52% d'entre nous estiment que la conduite sera plus détendue (moyenne mondiale : 64%) et 34 % à la considérer plus sûre (moyenne mondiale de 67%). La route est encore longue, mais les choses se mettent rapidement en place. Il y a dix ans, la voiture autonome relevait de la science-fiction. Aujourd’hui, elle est presque une réalité.
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