Rouler à fond en voiture électrique, ça fait quoi ?
Que se passe-t-il quand on pousse au maximum une voiture électrique comme la Nissan Leaf ? Sans surprise, l’autonomie s’effondre.
Selon votre comportement au volant d’une voiture thermique, la consommation pourra varier dans de grandes proportions. Entre une conduite souple et une folle chevauchée, il sera possible de doubler ou même tripler cette consommation. Et ce principe est naturellement le même avec une voiture électrique : utilisée en ville à petite vitesse, la voiture à zéro émission consommera très peu. Mais cravachée sur l’autoroute ou sur un col de montagne, les batteries se videront à vitesse grand V et l’autonomie se réduira dans des proportions vertigineuses.
Pour illustrer ça, le journaliste anglais Rory Reid a réalisé une expérience au volant d’une vieille Nissan Leaf de première génération, datant de 2012 et affichant un peu plus de 118 000 kilomètres au compteur. Une machine dotée de batteries d’une capacité de 24 kWh seulement, dont l’efficacité initiale a forcément baissé après une décennie d’utilisation. Dans de très mauvaises conditions avec un thermomètre affichant -3 degrés Celcius, il constate d’abord une autonomie de 106 kilomètres en gardant un rythme très tranquille aux commandes de la compacte japonaise électrique.
Moins de 35 kilomètres d’autonomie à fond
Puis Rory Reid recommence l’expérience, mais cette fois en accélérant à fond au volant de la pauvre Leaf jusqu’à sa vitesse maximale. Cette fois, la machine n’aura besoin que d’un peu moins de 35 kilomètres pour vider entièrement sa batterie. Un chiffre vraiment très éloigné de celui relevé en conduite tranquille, qui tient aussi à la spécificité du moteur électrique : sa consommation augmente énormément avec la vitesse. Les conditions du test aggravent les choses avec la température glaciale et l’usure inévitable de la batterie après onze ans d’existence.
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